« Le 29 novembre au soir, dans chaque bureau de vote, nous serons là pour assister au dépouillement et photographier le résultat que nous transmettrons en situation en temps réels aux communicants pour diffusion au public. Par ce moyen, nous nous assurons que ce sont les mêmes résultats qui sont transmis à la CENI et publiés », a expliqué l’un des porte-paroles du mouvement, Me Guy Hervé Kam.
« Il est fini le temps où après le vote, nous nous occupions d’autres choses, laissant libre cour aux ennemis de la démocratie, de falsifier nos votes, de substituer les urnes ou de les voler simplement », a-t-il soutenu le jeune juriste et activiste.
Il a en outre souligné que cette campagne qui est le point de départ d’une nouvelle ère démocratique au Burkina vise également à éradiquer la manipulation des résultats et de réduire les fraudes électorales.
Le secrétaire général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Ernest Diarra, a quant à lui souhaité que la mise en œuvre de cette initiative se fasse dans l’ordre, la discipline et la paix afin de ne pas perturber le (bon) déroulement du vote.
« Des individus mal intentionnés et d’une autre époque pourraient profiter de l’occasion pour s’infiltrer dans vos rangs en perturbant le bon déroulement du scrutin ou en prenant en otage le travail de remplissage des procès-verbaux des élections », a prévenu M. Diarra.
Le Burkina Faso connaitra en fin novembre ses premières élections sans Blaise Compaoré, chassé du Pouvoir par la rue en octobre 2014, après avoir tenté de modifier l’article 37 de la constitution.
Jeudi, le parlement intérimaire a verrouillé définitivement l’article 37 qui avait fait couler beaucoup d’encres et de salives. Ils ont en outre supprimé le Sénat, mis en place (théoriquement) depuis 2012 par l’ancien régime.
Cette campagne qui débute demain (samedi), à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, va couvrir sept des treize régions que compte le Burkina Faso.
De sources sécuritaires, près de 25 000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour sécuriser de cette campagne électorale, dans un contexte sécuritaire fragile, marqué par la montée des menaces terroristes dans la sous-région.
Plus de cinq millions de Burkinabè sont appelés aux urnes le 29 novembre pour élire le président et les députés.
Agence d’Information du Burkina
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