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Burkina: Un mouvement de la société civile demande la mise en accusation de deux personnalités du parti présidentiel

| 24.11.2016
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Burkina: Un mouvement de la société civile demande la mise en accusation de deux personnalités du parti présidentiel
© DR / Autre Presse
Burkina: Un mouvement de la société civile demande la mise en accusation de deux personnalités du parti présidentiel
Ouagadougou - Le Mouvement des jeunes pour la paix (MJP, société civile), a demandé, mercredi la mise en accusation de deux personnalités du camp présidentiel pour des propos tendant à affirmer que leur parti à planifier l’insurrection populaire d’octobre 2014.


«A ce sujet, nous avons adressé des plaintes à madame le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou», a déclaré, le président par intérim du MJP, Mamadou Congo, au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, mercredi dans l’après-midi.

Le mouvement demande à Mme le procureur, la nécessité de la mise en accusation du député Alassane Sakandé, sur la base de ses affirmations selon lesquelles, «la décision de lancer l’insurrection a été prise à notre bureau politique national du 25 octobre 2014 au CENASA (Centre national des arts du spectacle, Ndlr)».

Selon Mamadou Congo, ces propos ont été prononcés le 22 septembre 2016 à Léo, localité située à environ 200 kilomètres au Sud de Ouagadougou.

Quant à Djézouma Sanon, l’on lui reproche ses affirmations rapportées par la radio privée OMEGA où il aurait dit: «on a été souvent obligés de payer les gens pour qu’ils viennent marcher».

Alasane Sakandé et Djézouma Sanon sont tous deux membres du bureau politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir au Burkina Faso.

De l’avis des animateurs de la conférence de presse, ces propos témoignent de l’implication de leurs auteurs dans les évènements des 30 et 31 octobre 2014 «qui ont provoqué des infractions graves ayant occasionné des pertes en vies humaines, destruction des biens publics et privés, etc.».

Pour le président par intérim du MJP, «puisque l’insurrection qu’ils ont organisée et financée a dérapé, ils doivent assumer les responsabilités pénalement».

Il a reconnu que l’idée de l’insurrection était noble et a avoué y avoir participé «sans cassé, ni piller, ni brûler».

Mamadou Congo a expliqué qu’au Burkina Faso, il y a eu, des années auparavant, des cas similaires où les organisateurs de mouvements d’humeur ont été inculpés après des dérapages.

Il a cité le cas de Thibault Nana, incarcéré en 2008, après la marche contre la vie-chère que celui-ci avait organisée à Ouagadougou.

M. Congo a surtout souligné que le but principal des demandes de mise en accusation est d’attirer l’attention de Mme le procureur du Faso, afin qu’elle entende ces deux personnalités.

«L’audition de ces deux personnes peut permettre à la justice de comprendre comment l’insurrection a été organisée pour qu’il y ait autant de morts, de vols, de pillages et d’incendies», a clamé Mamadou Congo.

En rappel, une trentaine de personnes ont été tuées et près de 600 autres blessées, lors des journées insurrectionnelles des 30 et 31 octobre 2014 qui a provoqué la chute du président Blaise Compaoré.

Elle est survenue suite à l’entêtement de M. Compaoré de vouloir modifier la Constitution pour s’octroyer un autre mandat, malgré ses 27 ans de gestion.

ak/taa
Agence d’information du Burkina

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