"Nous sommes dans une situation du verre à moitié plein ou à moitié vide. Il y a sans doute des avancées sur certaines de nos préoccupations qui restent à être matérialisées. Mais sur d'autres préoccupations il y a une insatisfaction due à une absence d'échéance ou à des réponses vagues", a déclaré mercredi à la presse, le président du mois de l'Unité d'action syndicale (UAS) regroupant six centrales syndicales et seize syndicats autonomes, Guy Olivier Ouédraogo.
Mi-avril, les syndicats burkinabè avaient menacé de paralyser le fonctionnement du pays, si le gouvernement n'apporte pas de réponses satisfaisantes à leurs revendications.
Selon M. Ouédraogo, à l'issue des différentes concertations avec le gouvernement, un consensus a été trouvé sur certains points notamment la finalisation de deux décrets de la loi 081, l'arrêté portant procédures de traitement et modalités de liquidation de la retenue pour fait de grève.
Cependant, la relecture de la loi 028 portant Code du travail, la prise des mesures en faveur des travailleurs victimes de la destruction de leurs outils de travail pendant l'insurrection populaire, la baisse du coût des loyers dans les marchés et la construction d'un fichier unique sur le foncier, n'ont pas connu une suite favorable.
En conséquence, les responsables syndicaux disent avoir adressé au ministre de la fonction publique une correspondance pour l'interpeller sur les points restants.
"Si le gouvernement ne répond pas favorablement à nos revendications, nous allons prendre nos responsabilités, de concert avec l'ensemble des travailleurs", a averti M. Ouédraogo.
Un peu plus de cinq mois après son arrivée au pouvoir, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré fait face à une grogne sociale dans pratiquement tous les domaines d'activités.
Pour le secrétaire général de la Confédération général du travail du Burkina, Bassolma Bazié, les différents mouvements d'humeur constatés ces derniers temps au Burkina Faso ont pour origine "la mise en cause de la parole donnée" des gouvernants.
"Les syndicats n'ont pas pour rôle de déranger les gouvernants. Nous luttons pour nos intérêts moraux et matériels. La grève intervient quand nous nous rendons compte que nous sommes dans un dialogue de sourds", a-t-il martelé
Agence d’information du Burkina
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