Selon M. Dipama, «il urge aujourd'hui que nous prenons des mesures idoines pour assurer l'autorité de l'Etat afin de permettre à la transition de fonctionner convenablement et d'aboutir à des élections libres et transparentes».
«C'est à l'appareil d'Etat de veiller à prendre en compte les aspirations des populations en termes de respect de l'égalité, de lutte contre l'impunité (...) et si tout cela n'est pas effectif, ça entraine une réaction citoyenne qui peut être violente souvent» a-t-il fait remarqué.
Au sujet des réactions citoyennes souvent«violentes», M. Dipama a déploré « des actes d'auto justice, des agressions de personnes investies de l'autorité publique, des incendies de bâtiments publics, des violations de règles régissant l'exercice des libertés publiques» qui constituent autant d'atteintes à l'autorité de l'Etat.
En outre, le Président de l'union des administrateurs du Burkina Faso, créée le 26 avril 2014, a évoqué un certain nombre de défis à relever dans cette période de transition telle que, «la gestion des conflits électoraux qui se dessine comme pouvant être les plus difficiles en raison du caractère ouvert et passionné».
Le Burkina Faso qui, depuis l'insurrection d'octobre est en phase de transition, va organiser des élections couplées le 11 Octobre 2015, pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Un nouveau code électoral controversé mettant hors-jeu les dignitaires de l'ex-régime ayant soutenu le projet de modification de la constitution qui a embrasé le pays, a été voté par le Parlement intérimaire.
A cet effet l'UNABF préconise entre autres, le renforcement des capacités organisationnelles et opérationnelles de l'administration territoriale afin qu'elle puisse faire face aux défis de la police administrative des élections à venir, la professionnalisation et la dépolitisation de l'administration territoriale.
Pour cela, Hamidou a exhorté les autorités à donner droit «urgemment à la recommandation du collège des sages qui s'est appuyé sur les exigences de l'article 101 de la constitution, ce qui devrait se faire par le vote du biais d'une loi portant professionnalisation et dépolitisation de l'administration territoriale».
«Après l'insurrection populaire il est bon qu'on puisse travailler à restaurer une confiance entre dirigeants et Citoyens» a conclu M. Dipama.
Agence d'Information du Burkina
bpr/ndt