«Le déficit de ressources auquel se disent confrontées les autorités de la Transition, pourraient être comblées si des actions efficaces sont entamées pour recouvrer les avoirs et les biens illicites de ceux qui ont spoliés le peuple durant les 27 ans de règne de Blaise Compaoré», a déclaré du REN-LAC Sagado Nacanabo, lors d'un point de presse.
Plusieurs dignitaires du régime de M. Compaoré, balayé par la rue en fin octobre, ont quitté librement le pays après quelques jours passés au Camp de gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou.
«Les tergiversations et la lenteur dans l'action (au plan national), ont sans aucun doute permis la volatilisation des avoirs illicites», a dénoncé M. Nacanabo, ajoutant qu'«aucun signal fort en direction des institutions internationales n'est annoncé».
Le gouvernement de la Transition en place depuis mi-novembre, a adopté un budget d'austérité pour faire face au gouffre de près de «200 à 300 milliards» qu'aurait creusé l'ancien régime.
Selon Sagado Nacanabo, «le recouvrement des avoirs spoliés est plus que nécessaire, au vu de l'état des lieux fait par les autorités de la Transition qui ont conclu que le pays est dans une situation difficile».
Il a également espéré que la réalisation des audits dans les différents ministères, débouche «effectivement sur des poursuites judiciaires à l'encontre des fautifs».
M. Nacanabo a aussi regretté la non publication «jusqu'à ce jour» dans le Journal officiel, des patrimoines des membres du gouvernement de Transition.
Le Réseau national de lutte anti-corruption est une structure de la société civile burkinabè, dont les rapports annuels sur l'état de la corruption sont très attendus et redoutés.
Agence d'information du Burkina
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