"Les travailleurs du secteur public du ministère de la Communication, sous la conduite de leur syndicat, le Syndicat autonome des travailleurs de l'Information et de la Culture (Synatic), protestent contre l'immixtion des autorités du ministère de la Communication dans le traitement de l'information au niveau des médias publics", selon une lettre publique signée du secrétaire général du Synatic, Justin Coulibaly.
Cette déclaration a été soutenue par l'Association des journalistes du Burkina (AJB) qui, dans un communiqué distinct, a fustigé "les censures imposées par les autorités du ministère de la Communication aux différents reportages des journalistes sur les activités de l'opposition politique", ainsi qu'une couverture "partisane" de la dernière grève dans le secteur de la santé.
"Le comble a été l'intervention des responsables du ministère" dans le traitement d'une marche de l'opposition organisée le 29 juin, selon l'AJB et le Synatic, qui ont condamné un "recul" ramenant "aux périodes d'état d'exception".
Le Synatic a annoncé que les journalistes des médias publics organiseraient un "sit-in" devant les locaux du ministère mardi matin.
L'opposition a marché le 29 juin contre le futur Sénat, y voyant un moyen pour le président Blaise Compaoré de faire réviser la Constitution afin de se représenter en 2015, une question qui agite de plus en plus la classe politique. La police avait à cette occasion dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes.
Les médias publics burkinabè comprennent la radio-télévision et Les Editions Sidwaya, qui regroupent le quotidien d'Etat Sidwaya et l'Agence d'information du Burkina (AIB).
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