Inondations à Bogandé : Des logis détruits, la digue du barrage emportée

| 07.09.2015
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Les habitants de Bogandé ont impuissamment subi la furie des eaux, le jeudi 3 septembre 2015. Leurs maisons ont été envahies par les eaux, les contraignant à les abandonner. La digue du barrage n’ayant pas pu contenir les eaux a cédé très tôt dans la matinée du vendredi 4 septembre.


La pluie diluvienne du jeudi 3 septembre 2015 tombée dans la province de la Gnagna n’a pas été bienfaisante pour les populations des secteurs n°4, 5 et 6 de Bogandé, le chef-lieu et des villages riverains du barrage. Même si on ne déplore pas de pertes en vie humaine, plusieurs habitations se sont écroulées sous les eaux laissant ses occupants sans abri. La Direction provinciale de l’action sociale de Bogandé estime les victimes de l’inondation à plus de 300. Les agents dudit département a confié le Directeur provincial de l’action sociale et de la solidarité nationale de la Gnagna, Laurent Béogo, poursuivent l‘identification et l’évaluation des dégâts pour déterminer le nombre exact des victimes.

La grande désolation se fait le plus sentir au niveau des exploitants du périmètre irrigué, là où plusieurs centaines de tonnes de riz sont produites chaque année. Apparemment, tout semble être perdu. Et pour cause, la digue du barrage qui permettait aux habitants de la localité et des villages environnants de produire du riz et pratiquer le maraîchage de contre-saison pour subvenir à leurs besoins, a cédé sous l’effet dévastateur des eaux. Selon le secrétaire général du groupement des producteurs du périmètre irrigué de Bogandé, André Labodi Ouoba, la perte est énorme pour toute la population de la commune de Bogandé. Car la majorité des producteurs ont abandonné depuis plusieurs années les travaux champêtres pour s’investir dans la production du riz et la culture de contre-saison. «C’est la catastrophe«, on entend par-ci par-là dans la ville. Pour certains, si rien n’est fait, la localité risque d’être confrontée à une insécurité alimentaire car l’apport de ce barrage est inestimable. En attendant d’autres mesures, le Comité provincial de secours d’urgence et de réhabilitation (COPROSUR) est à pied-œuvre pour apporter un secours aux victimes ce, depuis la matinée du vendredi 04 septembre 2015. Le haut-commissaire de la province, par ailleurs président du COPROSUR, Ousmane Balima et ses membres se sont rendus dans les différents secteurs pour constater les dégâts causés par les eaux. Au cours de cette visite, ils ont laissé un message de compassion et d’encouragements à la population sinistrée. Par la suite, une rencontre d’urgence a été tenue afin d’apporter des solutions adéquates aux préoccupations des sinistrés. Des préoccupations qui se résument au relogement et à un éventuel apport en vivres aux sinistrés.

Oyé Ardjima Yempabou TINDANO
AIB/Gnagna

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