Dans un communiqué publié mardi, le MBDHP a souligné qu'au-delà de la colère et de l'indignation, cette troisième attaque dans l'Afrique de l'Ouest, en l'espace de quatre mois, interpelle et appelle à la réflexion sur la problématique de la lutte antiterroriste telle que comprise et mise en œuvre par les Etats africains.
Des djihadistes ont attaqué successivement des hôtels fréquentés par les occidentaux au Mali le 20 novembre 2015 et au Burkina Faso le 15 janvier 2016.
"Le constat est que les troupes étrangères et leurs unités de renseignement présentes sur nos sols (et qui semblent être les cibles indirectes des terroristes) n'ont pu empêcher ces tueurs d'endeuiller nos nations et de semer la désolation et la psychose au sein de nos paisibles populations, hypothéquant du même coup l'essor économique de nos pays déjà en peine", a écrit l'ONG.
Le MBDHP a appelé ainsi les gouvernants africains à se débarrasser de "toute illusion de protection de nos territoires par des forces étrangères et qu'ils prennent, enfin, leurs responsabilités de dirigeants d'Etats souverains".
Il a demandé aux autorités d'assurer la formation des forces de défense et de sécurité et en les dotant de moyens nécessaires pour assurer la protection, comme l'auraient fait les forces spéciales ivoiriennes lors de l'attaque de Grand-Bassam.
L'ONG a invité les gouvernements africains à davantage s'attaquer aux causes et sources de l'extrémisme violent, notamment la pauvreté ambiante, le chômage endémique des jeunes et la mauvaise gouvernance sur fond d'iniquité dans la répartition des richesses nationales.