Burkina Faso : un an après, des blessés de l'insurrection demandent une prise en charge

| 30.10.2015
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Burkina Faso : un an après, des blessés de l'insurrection demandent une prise en charge
© DR / Autre Presse
Burkina Faso : un an après, des blessés de l'insurrection demandent une prise en charge
Une soixantaine de blessés des manifestations de l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, demandent plus d'égards de la part des autorités de la transition, a-t-on appris, vendredi, de sources proches des victimes.


Le président de l'association des blessés de l'insurrection, Dramane Ouédraogo a déploré qu'il n'y a pas eu de gestion des blessés depuis l'insurrection, qui a obligé l'ancien président Blaise Campaore de quitter le pouvoir, faisant remarquer qu'ils ont reçu des céréales venant de l'action sociale après en avoir longtemps sollicité.

"Les responsables de l'action sociale sont sortis dire que l'on a reçu quelque chose que l'on n'a pas reçu. Nous leur avons fait savoir que nous ne sommes nés de la dernière pluie et si elle veut faire du business autour des blessés, ça ne marche pas", a expliqué M. Ouédraogo.

"Nous ne regrettons pas d'être sortis, si c'était à recommencer, on allait le refaire. Mais on allait changer les acteurs de la Transition", a-t-il dit.

Pourtant, depuis l'insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir, les blessés ont bénéficié du "soutien" de l'Etat et de ses partenaires, indique une source gouvernementale.

Lors de la cérémonie d'hommage aux martyrs qui a eu lieu, vendredi, le représentant des familles des victimes, Patric Bazié a souligné que les parents des victimes sont meurtris, avant de réclamer justice et réparation.

M. Bazié a, en outre, remercié le gouvernement et ses partenaires pour leur soutien dans la prise en charge des blessés.

La nation burkinabè a rendu hommage vendredi à la trentaine de personnes tuées lors de la révolte contre le régime déchu de Blaise Compaoré, le 30 octobre 2014, ainsi qu'à la dizaine de morts sous les balles des putschistes conduits par le général Gilbert Diendéré, dans un coup d'Etat manqué en mi-septembre dernier.

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