Selon le ministre en charge de la Sécurité, Denise Auguste Barry, patron du comité national d'organisation de cette journée, l'objectif global est la commémoration et l'institutionnalisation d'une journée nationale, visant à créer une «mémoire collective» en lien avec toutes les autres insurrections (1966) que le Burkina Faso a connu.

Alors que le président Blaise Compaoré tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat en 2015, des milliers de Burkinabè ont manifesté violemment les 30 et 31 octobre dernier dans les rues de la capitale et dans plusieurs autres localités du pays pour s'y opposer.

Ces manifestations ont engendré une trentaine de morts et plus de 600 blessés, selon des chiffres officiels.

Les activités inscrites au menu de la journée d'hommage sont entre autres, des conférences sur l'insurrection et les changements anticonstitutionnels, des séances de prières et de recueillement dans des lieux de culte, une cérémonie de dépôt de gerbe sur les tombes des martyrs etc...

Cependant le mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) a annoncé son retrait de la cérémonie, justifiant que le gouvernement doit travailler à traduire les auteurs de ces «tueries» devant la justice avant d'élever les victimes au rang de «héros nationaux».

«L'instruction est en cours. La police judiciaire travaille à comprendre les circonstances de la mort des victimes. Neuf procès-verbaux ont été transmis et la procédure suit normalement son cours», a rassuré la ministre en charge de la Justice, Joséphine Ouédraogo.

Agence d'information du Burkina
ndt