Burkina : Commémoration de la disparition de Sankara sous le signe de «l’unité»

| 16.10.2014
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Burkina : Commémoration de la disparition de Sankara sous le signe de «l’unité»
© DR / Autre Presse
Burkina : Commémoration de la disparition de Sankara sous le signe de «l’unité»
Ouagadougou - 27 ans après la disparition du leader de la révolution burkinabè Thomas Sankara, des partis politiques et des associations se réclamant de son idéal, ont une fois de plus, déposé mercredi, une gerbe de fleur sur sa tombe, sous le signe de «l'unité sankariste».

«Nous réitérons notre appel à l'unité sincère et combattante de tous les sankaristes qui doivent fédérer plus que jamais tous leurs efforts pour mener la lutte qui est celle de notre peuple qui aspire au changement (...)», a déclaré l'opposant Bénewendé Sankara (pas de lien familial avec Thomas Sankara; ndlr).

Selon lui, les partis sankaristes se doivent de transformer «leurs forces et intelligences [...] en une dynamique de changement et de force de propositions qui engageront notre peuple sur les vastes chantiers de développement».

Depuis la disparition non encore élucidée du capitaine Thomas Sankara et d'une dizaine de ses compagnons, lors du coup d'Etat du 15 octobre 1987, les partis se réclamant de son héritage politique peinent à s'unir.

Cependant trois partis ont constitué samedi, un «Front progressiste sankariste», au surlendemain de l'annonce de la création prochaine de l'Union des révolutionnaires du Faso, réunissant également trois autres partis sankaristes.

«Mobilisons-nous et organisons nous pour défendre la patrie, la liberté, la justice et la démocratie» a dit Me. Sankara, ajoutant que «notre salut réside maintenant dans la résistance collective active».

Des centaines de Burkinabè, composés majoritairement de jeunes ont répondu à l'appel du comité d'organisation pour saluer la mémoire de leur idole malgré une chaleur intense.

Pour le président du Comité national d'organisation de cette journée de commémoration, Athanase Boudo, «chaque jour que Dieu fait, des milliers de Sankaristes naissent au Burkina et à travers le monde».

«L'idéal de Sankara était de libérer son peuple et celui des autres. C'est un panafricanisme tout fait», a expliqué Toussaint Tapsoba, membre du ''Balaie citoyen'', un mouvement qui lutte aux côtés de l'opposition contre une éventuelle candidature en 2015 du successeur de Sankara.

«Les Sankaristes et le peuple Burkinabè ne peuvent plus tolérer une nouvelle candidature de Blaise Compaoré», a insisté Me Bénéwendé Sankara.

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