Bitumage de routes à Bobo : Ce que Salia Sanou, maire de la commune, ne savait pas

| 13.03.2014
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Bitumage de routes à Bobo : Ce que Salia Sanou, maire de la commune, ne savait pas
© DR / Autre Presse
Bitumage de routes à Bobo : Ce que Salia Sanou, maire de la commune, ne savait pas
Pour exécuter les travaux de butimage de l'avenue Gouverneur Binger. Plus les travaux avancent, plus le rêve des populations, avec leur maire à la tête, semble devenir un cauchemar. Et pour cause!

 

Quand le «vrombissement» des machines a retenti sur l'avenue gouverneur Binger, la population a applaudi des deux mains et poussé des cris de joie. La voirie dans la cité de Salia Sanou est une problématique dont la résolution est de plus en plus une nécessité. Une nécessité non seulement pour l'autorité, qui doit répondre aux attentes de sa population, mais aussi, pour la population elle-même, et qui se chiffre en million aujourd'hui et non en milliers. Avoir donc des routes (plus larges), à l'image de cette population, c'est prévenir plusieurs dangers relatifs au mauvais état d'une route. Les travaux de bitumage de l'avenue gouverneur Binger, s'ils restent à leur version actuelle, sont loin de prendre en compte les attentes de la population. Connaissant bien ses administrés, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, accompagné d'Ardiouma Sanou, directeur de cabinet, de Sidintoin Kafando, SG, d'Amadou Baguian, chef de la DTSM et bien d'autres responsables, s'est rendu sur le terrain. Son objectif, faire le décompte des arbres qui seront abattus à cause des travaux, afin de prendre les précautions pour en planter. Malheureusement pour le maire Salia Sanou, sa mission n'aura plus de sens. Ce qu'il ne savait pas par rapport aux arbres qui longent la route, lui sera conté par un représentant de Globex construction. «Dans le plan qui nous a été soumis, il n'y a pas d'arbres à abattre. Seulement des racines gênantes qui seront coupées pour que nous puissions faire les travaux», explique le représentant de l'entreprise GC. Salia et ses accompagnateurs sont sidérés. «Mais, comment ça? Si on doit laisser ces vieux baobabs sans les terrasser et couper des racines par endroits, c'est créer une autre situation!», s'est-il étonné.

L'épine à moitié enlevée

Il n'y a point de doute. Le bitumage de routes au centre-ville de Bobo-Dioulasso est, en principe, une grosse épine ôtée du pied de l'autorité communale. Encore faut-il que cela soit bien fait. S'il faut faire le bitumage en gardant les mêmes largeurs (des voies étroites), c'est laisser l'autre moitié de l'épine dans le pied de l'autorité. «Si on doit laisser ces vieux baobabs sans les terrasser et couper des racines par endroit, c'est créer une autre situation!». Cette phrase du maire veut tout dire. Le souhait du maire et de ses administrés, est d'avoir des routes à la dimension de l'augmentation de la population. C'est pourquoi, tout projet de route dans sa commune ne lui devait pas être étranger. A défaut d'impliquer directement le maire, ses techniciens en la matière devaient être au parfum de la situation afin de lui en rendre compte. Maintenant que le maire découvre la vérité sur le terrain, au même titre que ses administrés, une solution peut-elle être trouvée? Nous pensons bien qu'il y a urgence à trouver une solution qui prenne en compte l'inquiétude du bourgmestre. Car, sa préoccupation est celle de la population. En effet, les riverains s'étonnent de savoir que des arbres (même gênants) ne seront pas coupés. «Des agents de l'entreprise GC nous ont dit qu'ils ne couperont pas les arbres. Ils disent que le projet ne l'a pas prévu. Si les choses se passent comme ils le disent, c'est que ce n'est pas la peine! Regardez vous-mêmes (ndlr: il nous indique un arbre qui a obligé l'entreprise à restreindre la route), si on laisse cet arbre à moitié mort sur la route, il va rester combien de jours avant de chuter? Vraiment on ne comprend pas les autorités de Bobo», s'exaspère Robert Ilboudo, mécanicien. C'est le lieu d'interpeller l'ensemble des acteurs de ce projet à revoir leurs plans, pour le bonheur des populations bénéficiaires.

Souro DAO/ Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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