Pendant trois mois, les agents du Ministère de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (MICA) ont sillonné les différentes boutiques, magasins et commerces du pays pour le contrôle des prix, de la qualité et de la métrologie des biens et services. Ils ont également mené à l'attention des acteurs privés et publics, des séances d'information et de sensibilisation sur la réglementation économique en vigueur au Burkina Faso en matière de commerce. A quelques jours de la fin de l'opération prévue le 31 décembre 2013, la direction régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat des Hauts-Bassins a rencontré les journalistes, le jeudi 26 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso pour faire un bilan partiel de ces sorties dans les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun. Selon le directeur régional, Dramane Tou, 1 011 commerces ont été contrôlés dont 942 pour les produits de grande consommation et 69 pour la vente illicite des hydrocarbures. « Nous avons eu affaire à des commerçants qui refusaient d'être contrôlés et d'autres qui ne voulaient pas que leurs articles soient retirés », a expliqué M. Tou. Il a également affirmé que 686 personnes ont été sensibilisées dans huit localités sur les textes réglementaires en vigueur au niveau du commerce. Les hommes des médias ont soulevé de nombreuses préoccupations, notamment le sort réservé aux commerçants véreux de même qu'aux produits périmés saisis. Selon l'inspecteur régional des affaires économiques, Marius Zoungrana, 14 300 000 F CFA de sanctions pécuniaires ont été infligées aux commerçants indélicats. Les récidivistes, note-t-il, sont passibles d'être traduits en justice avec obligation d'écrire dans la presse qu'ils ont vendu des produits avariés et de voir leur commerce fermé. Cependant, explique Marius Zoungrana, l'objectif des contrôles n'est pas de faire disparaître les commerces, mais de rendre les commerçants plus soucieux des règles en vigueur. Pour l'atteinte des objectifs attendus, le directeur régional, Dramane Tou, souhaite la collaboration du consommateur qui peut saisir les services de contrôle, lorsqu'il découvre la vente de produits avariés. Selon lui, le changement de mentalité des commerçants n'interviendra qu'au bout d'une action inscrite dans la durée. Lors des différentes sorties, les agents du MICA ont profité visiter 257 victimes qui ont été indemnisées après les casses de 2011. Selon le directeur régional, certains ont réussi à relancer leurs activités. Les comptes-rendus de ces sorties ont été remis aux autorités compétentes qui interviendront au moment opportun, a-t-il fait savoir.

Wurotèda Ibrahima SANOU