Avis quelques participants au vote de la loi portant modification de la loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral

| 08.04.2015
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Avis quelques participants au vote de la loi portant modification de la loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral
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Avis quelques participants au vote de la loi portant modification de la loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral
Avis quelques participants au vote de la loi portant modification de la loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral

Boubacar Bouda, président du groupe ARD

« Nous sommes contre les conditions discriminatoires contenues dans le code »

Nous avons voté « Non », parce que nous sommes contre les dispositions discriminatoires qui sont contenues dans le code. Cela, en l'occurrence, les conditions d'inéligibilité qui sont consignées dans les articles 135, 170 et 242 qui mettent en déroute et qui met hors-jeu tout le CDP. Nous disons que toute sanction est normale, mais telle que formulée, la disposition renvoie déjà à l'exclusion de participation aux élections pour certaines catégories de citoyens. Nous, nous aurions souhaité que l'on laisse le peuple au nom duquel on parle, on s'agite, arbitré. On a dit que le CDP est impopulaire, nous avons quitté le pouvoir, nous prenons acte. Si nous sommes impopulaires, le peuple au nom duquel on parle n'est pas mort et n'a pas voyagé, ce peuple doit avoir la possibilité de dire si un tel ou un tel est à mesure de se présenter ou pas. Le texte est tiré de la Charte africaine de la démocratie, mais dans la formulation, la suite cible une catégorie de citoyens. Sans que cela ne soit propre au CDP, tout évènement dans la vie de l'homme appelle réaction. Nous nous aviserons.

Hervé Ouattara, Président du groupe parlementaire des organisations de la société civile (OSC)

« C'est une victoire du peuple burkinabè »

Nous avons travaillé, échangé. Ce qui était bien, c'était d'avoir le juste milieu sans que celui qui se présente ne soit pas lésé jusqu'à un certain niveau donné, mais également que ce ne soit pas des candidatures farfelues. Nous n'avons pas besoin de plaisanterie dans ce que nous sommes en train de construire pour ce pays. Je crois que le juste milieu a été obtenu, et je crois que c'est ça le plus important. Ce que le peuple attendait, c'est de désigner nommément les individus et les exclure. Nous croyons que c'est une victoire du peuple burkinabè et c'est en cela que nous allons pouvoir construire notre démocratie dans notre pays. Le peuple n'est pas divisé, il est assez averti sur les manigances de ceux qui pensent qu'ils peuvent encore détruire notre pays. Le peuple a pris son destin en main et le peuple s'assumera jusqu'à ce que la démocratie véritable soit instaurée au Burkina Faso.

Maitre Guy Hervé Kam du Balai citoyen

« Je pense que cela concrétise notre slogan de toujours « plus rien ne sera comme avant » »

J'ai retenu trois choses, mais trois choses qui apportent un pas dans la démocratie au Burkina Faso. La première est l'interdiction des gadgets qui a toujours été contesté depuis fort longtemps. Le deuxième, c'est l'admission de la candidature indépendante qui était incongruité et je ne sais pas pourquoi le pouvoir déchu ne voulait pas de cela. Enfin, la troisième, c'est l'inéligibilité de tous ceux qui ont tenté de perpétrer le coup d'Etat constitutionnel en octobre 2014. Je pense que de ce point de vue, c'est une grande satisfaction de voir ce crime politique qui a eu une sanction politique. Je pense que cela concrétise notre slogan de toujours « plus rien ne sera comme avant ».

Karim Sama alias Sam's k le Jah, du Balai citoyen

« Il faut discipliner les grand-frères qui font de la politique »

Pour nous c'est une satisfaction et nous espérons que les choses ne vont pas s'arrêter maintenant. Il faut discipliner les grand-frères qui font de la politique et cela est super important. Ils ont choisi de faire de la politique donc il y a des règles. Ces règles-là doivent être respectées. Il faut tout faire pour que plus jamais, ce que le pays a frôlé, qu'on ne revive plus cela. En plus, il est du devoir des politiciens, de dire la vérité à leur base, car on tente de dire à la jeunesse que la loi vise à exclure des partis politiques, c'est faux. Ce sont des individus qui sont concernés et c'est bien clair, le Burkina Faso a signé la Charte africaine sur la bonne gouvernance en 2012 sous Blaise Compaoré. Cela veut dire, qu'il savait ce qu'il faisait. Aujourd'hui, on applique juste la loi de la Charte africaine en matière de bonne gouvernance. Nous ne comprenons pas pourquoi des gens crient à l'exclusion. C'est une loi qu'ils ont voté, qui s'applique. Il faut que les gens comprennent que des gens sont morts par la faute de ces individus et que la loi ne vise que ces gens-là. Pour que le Burkina Faso ne revive plus ces situations pareilles, il faut que des lois soient mises en place.

Marcel Tankoano du M21

Je suis très heureux. C'est une longue lutte qui est en train d'aboutir. Les 30 et 31, il y a eu mort d'hommes. Qui sont ceux qui ont tué ces gens qui sont morts ? C'est l'ancien régime de Blaise Compaoré. Juste après la chute de Blaise Compaoré, des Burkinabè sortent pour être des candidats. Nous ne pouvons pas accepter cela. Aujourd'hui, nous sommes là pour accompagner cette transition pour que le CNT vote le projet de loi sur le Code électoral. Ils viennent de voter la loi. Nous allons jubiler. Cela veut dire que c'est fini, c'est la victoire du peuple.

Idrissa Nogo, coordonnateur national du Mouvement plus rien ne sera comme avant

Quand on va au front et qu'on remporte la bataille définitive, on ne peut que s'en réjouir. Donc, c'est un sentiment de joie qui m'anime. On a souffert et on a gagné. La loi est importante parce que nous voulons y mettre la forme et le fond. Nous disposons de tous les moyens pour faire passer une loi d'une manière ou d'une autre. Nous sommes républicains et légalistes. Cette loi est l'émanation du peuple au lendemain de l'insurrection des 30 et 31 octobre.

Par Lawakila Rodrigue KABARI
(Stagiaire)

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