Le président de l'Assemblée nationale, Soungalo Apolinaire Ouattara a d'abord indiquéceci : « Ils sont indicibles nos sentiments de désarroi, de mélancolie, de tristesse, ces fortes émotions qui nous animent en ces instants. La nation reconnaissante et le devoir républicain appellent à transcender la douleur pour rendre hommage à une figure de proue de l'élite intellectuelle et politique burkinabè». Diplomate de formation, Arba Hama Diallo a intégré le système des Nations unies et y a éprouvé le grand plaisir de plaider la cause du pays, le Burkina Faso. Avec enthousiasme et dévouement, il l'a servi à des hautes sphères de responsabilités. L'homme a eu une brillante carrière et a servi la cause de l'humanité à diverses plusieurs étapes de sa vie professionnelle, politique et sociale. Sa carrière politique a été marquée par un fervent militantisme. Homme de dialogue, il était selon le président Soungalo Apollinaire Ouattara, prêt à s'asseoir avec les autres dans le but de toujours trouver un point de convergence aux problèmes de la nation. Et aussi, sa vision du monde et son charisme forçaient l'admiration, l'amitié et la sympathie d'intellectuels et d'hommes politiques à travers le monde tel l'homme politique latino-américain, Hugo Chavez. Le Tout-puissant a voulu que sa mission sur la terre s'arrête ce jour de mercredi 1er octobre 2014. En tant qu'êtres humains et croyants, ses camarades députés se sont inclinés devant sa dépouille mortelle. A ses enfants, aux parents et amis, le président de l'Assemblée nationale a présenté les condoléances émues et attristées de l'Assemblée nationale.
«Un guide spirituel, un sage...»
En rappel, le député maire de la commune de Dori, Arba Hama Diallo a été arraché à notre affection dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2014 à Ouagadougou. Pour lui rendre un vibrant hommage, ses collègues députés et le personnel de l'administration ont pris d'assaut très tôt leur lieu de travail le vendredi 3 octobre dernier. C'est au environ de 6 heures du matin que la dépouille mortelle est arrivée à l'Assemblée nationale pour la cérémonie solennelle d'hommage. Pour le président du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Alain Bédouma Yoda, «le Burkina Faso a perdu un grand démocrate qui laisse un message fort aux plus jeunes en ce sens qu'il faut dans la différence, rechercher le respect, la paix et la liberté». «Cette cérémonie d'hommage nous comble et nous réconforte. C'était un très grand travailleur, un guide spirituel, un sage et surtout un rassembleur. Il laisse un très grand vide», a noté ses camarades de lutte. Au nom du président du Faso, le président de l'Assemblée nationale a fait à titre posthume de feu le député-maire, Officier de l'Ordre national. Il a été inhumé le même jour à Selbo, son village natal, dans la commune de Dori devant un parterre d'autorités politiques, administratives, religieuses et une population fortement mobilisée.
Jules TIENDREBEOGO
