La route de Banfora sera réfectionnée à partir du « rond-point Blaise-Khadafi » de Bobo jusqu'à Banfora. Les travaux, financés par le budget de l'État, comme certaines autres voies dans la ville de Bobo-Dioulasso, débuteront en mars prochain. C'est l'information que le maire de l'arrondissement n°6, Karim Barro a donnée aux commerçants et propriétaires de hangars situés aux abords de la route, sur la voie publique. Sortis nombreux pour l'écouter, il leur a été signifié que les services techniques chargés des travaux passeront dans les jours à venir pour identifier les boutiques qui seront touchées et, par conséquent, devront fermer. « Le 11 décembre passé, les gens ont barricadé la voie suite à un accident mortel. Chaque jour, de nombreux accidents surviennent, et c'est pour remédier la situation que l'Etat a voulu élargir la voie », a expliqué le maire. Il a donc demandé leur compréhension et surtout leur collaboration pour des travaux qui doivent débuter en mars pour un délai d'exécution de cinq mois. Satisfaits de la démarche du maire, les riverains ont salué son sens de la communication et du dialogue. Estimant qu'ils exercent sur la voie publique, ils ont reconnu qu'ils ont l'obligation de libérer les lieux si la commune qui leur a attribué les places estime que la nécessité de travaux d'aménagement de la voie le dicte. Les inquiétudes des propriétaires de hangars ont cependant tourné autour de possibles dédommagements et de leur réinstallation à la fin des travaux. « Il n'y aura pas de dédommagement », a prévenu Karim Barro, avant d'ajouter que les travaux concernent également des voies dans les arrondissements n°1, n°2, n°3, et n°4. « La commune rassemblera les dossiers de ceux qui sont affectés par les travaux dans les cinq arrondissements. Un comité sera mis en place pour échanger avec les propriétaires touchés par la situation et voir s'il y a une possibilité de trouver ensemble des solutions », a-t-il dit. Quant à la possibilité de se réinstaller à la fin des travaux, le maire a estimé que tout dépendra de l'implantation de ces hangars, de sorte à ne plus obstruer la voie. Tout en les invitant à saisir la mairie à chaque fois qu'il y a des difficultés causées par les travaux, Karim Barro a invité les riverains à relayer l'information autour d'eux.

Jean-Marie TOE