L'état de la mise en œuvre de la coopération technique entre l'AIEA et le Burkina a fait l'objet d'un atelier à Koudougou les 30 et 31 janvier 2014. Il a regroupé les coordonnateurs de projet de coopération technique, les coordonnateurs de projets régionaux dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA) et les membres du comité interministériel à l'énergie atomique. Les principaux objectifs, en organisant cet atelier, est de contribuer à une claire maîtrise des activités du Secrétariat permanent à l'énergie atomique (SPEA) à travers la présentation du rapport d'activités 2013 ; de faire le point sur l'élaboration du plan opérationnel et envisager les perspectives de sa finalisation ; d'apprécier le niveau d'ancrage des projets AIEA dans le dispositif institutionnel en place ; de recenser les difficultés majeures rencontrées et proposer des solutions palliatives ; et enfin d'envisager les perspectives pour une meilleure valorisation de la coopération technique avec l'AIEA pour l'année 2014.
Aussi, la présentation du rapport d'activités 2013 du Secrétariat permanent à l'énergie atomique a permis aux coordonnateurs de projets et aux membres du comité interministériel d'apprécier les actions menées au cours de l'année écoulée. De même, la présentation des activités du plan d'action opérationnel a permis de faire le point sur la rédaction du document et de recueillir des propositions visant à finaliser ce document au cours du premier trimestre de l'année 2014. Les projets nationaux et régionaux en cours d'exécution ont également été présentés. Selon le conseiller technique du ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation Mme Julienne Gué, le Burkina Faso entretient depuis une quinzaine d'années, une coopération technique soutenue avec l'AIEA et l'AFRA. Celle-ci vise, entre autres, à renforcer les capacités nationales afin qu'elles puissent véritablement intégrer les sciences et les technologies nucléaires dans les plans d'action locaux de développement. Et, l'une des modalités-clés pour la mise en œuvre de cette stratégie porte sur l'élaboration du document de Programme cadre national (PCN). Ce document de planification quinquennale permet ainsi d'identifier les principaux secteurs d'activités pour lesquels les applications nucléaires peuvent jouer un rôle important pour le développement socioéconomique du pays. Sa mise en œuvre s'opère sous forme de projets nationaux à cycle biennal ou de projets régionaux. Les secteurs d'activités-clés concernées sont principalement ceux du développement rural (agriculture, élevage, environnement), de la santé humaine et de l'énergie.
Après son adhésion aux statuts de l'AIEA en 1998, le gouvernement du Burkina Faso a élaboré et signé son deuxième document du PCN dans lequel il a identifié, pour la période allant de janvier 2012 à décembre 2016, les principaux secteurs d'activités pour lesquels les applications nucléaires peuvent jouer un rôle important pour le développement socioéconomique du pays. Ce document, signé d'accord partie, en décembre 2011, présente les grandes lignes du programme de coopération technique, à court et moyen terme, entre l'AIEA et le Burkina Faso et qui sont en cours d'exécution sous forme de projets nationaux à cycle biennal ou de projets régionaux. Ce programme quinquennal tient également compte de la mise en œuvre de projets régionaux dans le cadre de l'accord régional de coopération pour l'Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires. Le choix des projets nationaux s'est fondé sur des critères de qualité, de priorités nationales et d'impact maximal sur les bénéficiaires. De façon générale, l'exécution de ces projets au niveau national a bénéficié de l'assistance technique de l'AIEA qui s'opère notamment sous forme de contribution au développement des ressources humaines (formation, voyage d'étude, mission d'experts) et en équipement techniques. Les projets de la coopération technique avec l'AIEA sont placés sous la tutelle technique d'un coordonnateur national, désigné d'accord partie avec les points focaux des départements ministériels au sein desquels ces projets s'exécutent.
François KABORE
