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Affaire OBOUF : la CSB réclame la mise en service de la Société de transformation des fruits et légumes

| 17.03.2015
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Affaire OBOUF : la CSB réclame la mise en service de la Société de transformation des fruits et légumes
© DR / Autre Presse
Affaire OBOUF : la CSB réclame la mise en service de la Société de transformation des fruits et légumes
Après la découverte des cannettes périmées dans des dépôts du groupe OBOUF, la Confédération syndicale burkinabè(CSB), à travers cette déclaration, lance un appel au gouvernement de la Transition pour la réouverture de la Société de transformation des fruits et légumes (STFL).


C'est avec consternation mais sans aucun étonnement que les militants de la Confédération syndicale burkinabè (CSB) ont appris les pratiques mercantilistes et criminelles de l'homme d'affaires Ouédraogo Boureima (PDG du Groupe OBOUF) visant à falsifier les dates de péremption de cannettes de boissons sucrées et de concentrés de tomate afin de les écouler sur le marché burkinabé. Cela ne nous a pas étonné dans un pays où pendant longtemps, faire des affaires rimait avec fraude, exploitation des travailleurs, contrefaçons, etc.

En effet, en dehors de la pratique ci-dessus incriminée, combien sommes-nous à avoir rencontré lors de nos achats en boutique, des boîtes de conserve, des biscuits et autres produits périmés, que les vendeurs ne daignent retirer de leurs étals.

Hormis la péremption due au stockage, nul ne peut certifier que ces produits dangereux n'ont pas été acquis en toute connaissance de cause par ces vendeurs, qui ne pensent qu'à faire du profit, toujours du profit pour leur compte et pour celui de leurs commanditaires qui ne sont autres que de «grands patrons».

Cela étant connu, que faire pour que «rien ne soit plus comme avant»? La Confédération syndicale burkinabè à laquelle est affilié le Syndicat national des travailleurs de l'agro-alimentaire et de l'hôtellerie (SYNTAH), lance un appel au gouvernement de la Transition pour une valorisation de la filière agro-alimentaire au Burkina, par la mise en service des industries du secteur, notamment la Société de transformation des fruits et légumes (STFl).

En effet, après la liquidation crapuleuse de la SAVANA (industrie qui transformait les fruits et légumes du Burkina en boissons, en concentrés de tomate, etc.) par le défunt régime affairiste, qui mis plus de vingt ans à comprendre le slogan révolutionnaire de «consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons», la STFL fut créée sous la forme d'une société d'économie mixte par décret n°2009-13/PRES/MAHRH/MEF du 8 mars 2008, avec un capital de 800 000 000F FCFA majoritairement détenu par l'Etat. Mais chassez le naturel, il reviendra au galop! La STFL, après des investissements de plus de 17 316 514 817 FCFA pour un coût initial de 8 101 952 000 FCFA, n'est qu'à l'état de bâtiments sans toits. Cela se comprenant aisément de la part d'un régime affairiste qui a toujours préféré l'importation à la production nationale, même si cette importation contribue à tuer à petit feu notre population par ses origines douteuses.

Il est grand temps que les Burkinabè se mobilisent pour obtenir la mise en service de la STFL, pour la plus-value qu'elle apportera à notre pays et les retombées financières au profit de nos producteurs nationaux.

«Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit ta nourriture», disait Hippocrate. Faisons en sorte de mettre en œuvre ce dicton en «consommant ce que nous produisons et en produisant ce que nous consommons» afin d'éviter d'être les victimes d'empoisonneurs pompeusement appelés hommes d'affaires en lieu et place de «mafiosi».

Le Secrétariat à la Communication de la CSB

KOMDITAMDE Jérémie

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