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Affaire du gendarme “cocufieur et emprisonneur" de Ouahigouya : la Gendarmerie nationale donne sa version

| 08.07.2014
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Affaire du gendarme “cocufieur et emprisonneur" de Ouahigouya : la Gendarmerie nationale donne sa version
© DR / Autre Presse
Affaire du gendarme “cocufieur et emprisonneur" de Ouahigouya : la Gendarmerie nationale donne sa version
Les journalistes et les gendarmes se rencontrent souvent sur le même terrain de travail à l'occasion des cérémonies et autres manifestations. En plus de cela, certains écrits des hommes de médias engagent souvent la responsabilité de la gendarmerie sans que celle-ci ne puisse donner sa version des faits. C'est pour permettre une bonne collaboration entre les deux corps de métier qu'une conférence de presse a été organisée le mardi 8 juillet 2014 à l'état-major général de la gendarmerie nationale à Ouagadougou.

A l'occasion de ce point de presse, quatre gendarmes étaient face aux nombreux journalistes qui avaient effectué le déplacement de l'état-major. Il s'agit du capitaine Guy Hervé Yé, directeur de la communication de la gendarmerie nationale ; du capitaine Evrard Somda, commandant adjoint du groupement mobile de Ouagadougou ; du capitaine William Combary, directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale et de l'adjudant-chef Pascal Diendéré, commandant de la brigade de recherche de Ouahigouya. Au cours de cette rencontre d'échanges, il a été question des informations que la presse livre souvent sur les actions de la gendarmerie sans la version de cette dernière, des rapports souvent musclés entre gendarmes et journalistes lors de certaines cérémonies et, enfin, de la façon dont se mènent les enquêtes par les officiers de police judiciaire de la gendarmerie.

Le code de procédure pénal comme référence

Le directeur de la communication de la gendarmerie nationale, le capitaine Yé, a profité d'un fait divers qui s'est passé à Ouahigouya et qui a été relayé par 2 organes de presse pour interpeller les journalistes sur certains de leurs écrits qui mettent souvent en cause la gendarmerie. Les 2 médias fait état d'un gendarme qui a abusé de son autorité pour interpeller et arrêter un instituteur qu'il a, par ailleurs, cocufié. Mais selon les informations données par celui qui s'est occupé de l'affaire en question à savoir l'adjudant Diendéré de la brigade de recherche de Ouahigouya, il n'en est rien. Pour lui, l'affaire a suivi la procédure normale et tout s'est déroulé dans les règles de l'art. Pour justifier cet état des faits, le capitaine William Combary, directeur de la police judiciaire de la gendarmerie, a fait comprendre aux journalistes que le travail que les gendarmes accomplissent en tant qu'auxiliaires de justice, s'appuie sur le code de procédure pénale qui est en vigueur au Burkina. Et selon ce code, les officiers de police judiciaire sont tenus d'informer le procureur du Faso avant d'entamer quoi que ce soit entrant dans le cadre de l'exercice de leur fonction d'auxiliaires de justice. Il n'est donc pas possible, a ajouté le capitaine Yé, qu'un gendarme prenne sur lui la responsabilité de faire arrêter et de déférer un citoyen sans que sa hiérarchie ne soit au courant. Les journalistes ont donc été invités à recourir à la direction de la communication de la gendarmerie pour vérifier certaines informations.

Des rapports musclés

S'agissant des relations souvent musclées entre gendarmes et journalistes lors des manifestations et autres cérémonies, le capitaine Somda du groupement mobile de la gendarmerie a fait comprendre que ce sont les exigences de leur métier qui font qu'ils sont « souvent violents » avec la presse. Pour lui, certains éléments de la gendarmerie ont pour mission d'assurer la sécurité des personnalités et du public lors de certaines manifestations. C'est pour cela qu'il leur arrive de bousculer les hommes et femmes de média dans le seul but de remplir leur mission. Les journalistes, de leur côté, n'ont pas manqué de faire savoir qu'eux aussi sont en mission. Pour permettre donc à tout le monde de faire son travail, il a été demandé aux journalistes d'être mieux organisés et de comprendre qu'aucun gendarme n'a pour objectif de saper leur travail. Il a été demandé également aux journalistes d'avoir la bonne réaction en s'adressant aux responsables des gendarmes qui sont sur le terrain lorsqu'il y a certains incidents et certaines incompréhensions. Le capitaine Somda a reconnu cependant que certains de ses éléments, malgré les consignes reçus, manquent souvent de fertilité d'esprit et d'initiatives. Toute chose qui fait qu'ils agissent avec exagération et avec trop de zèle. Mais en attendant que les conditions de travail des uns et des autres s'améliorent pour permettre une meilleure collaboration, les deux parties ont été invitées à se battre, chacune de son côté, pour accomplir sa tâche.

Fidwendé SAWADOGO (Zoodomail.com)

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