« Civisme et cohésion sociale : Fondamentaux d'un développement durable », c'est le thème qui a mobilisé jeudi la population de Djibo à la salle de réunion du Projet de développement de l'élevage du Soum.
Et pour cette communication, c'est le maître de conférence à l'Université de Ouagadougou le Dr Alkassoum MAIGA fils de la région qui a entretenu ses ''frères'' sur le thème du 11 décembre.
Selon le conférencier « la cohésion sociale, c'est le bon fonctionnement d'une société dans laquelle se manifeste la solidarité entre les individus et la conscience collective ».
La conscience collective elle, regroupe à ses yeux, les mécanismes de la bonne conduite des individus.
« Lorsqu'il y a une parfaite symbiose entre les consciences individuelles et les consciences collectives, s'installe alors la cohésion sociale. Mais lorsque les individus échappent au contrôle de cette conscience collective, ces individus deviennent incontrôlables ».
En cas de besoin, la conscience collective peut être restaurée par les garants de la morale.
Quant au civisme, il constitue selon le Dr Alkassoum MAIGA un mécanisme d'ajustement.
En cas de défaillance, les appareils répressifs de l'Etat (force de l'ordre) peuvent être mis à contribution pour encadrer la conscience collective.
Mais avant d'en arriver là, l'enseignant chercheur invite tout un chacun à mettre de l'ordre dans sa famille qui constitue la cellule de base de la société.
A l'issue de la communication modérée par Clarisse MIRENDA, le sociologue se dit confiant : « il existe tout de même de l'espoir car le civisme n'est pas totalement perdu au pays des hommes intègres ».
Les participants ont alimenté le débat à travers des contributions diverses. Les autorités de la province et du département de la communication n'ont pas marchandé leur participation à cette conférence provinciale.
Pour le parrain, Adama KINDO « aucun pays ne peut se développer dans l'anarchie ».
Après Djibo, la province de l'Oudalan est la prochaine étape des conférences provinciales du 11 décembre.
Harouna MARE