Les personnalités Wash de l'année sont des hommes, femmes ou institutions qui ont, de par leurs moyens ou par leur leadership, apporté un changement qualitatif et quantitatif en matière d'accès des populations à des toilettes, à l'assainissement collectif et à l'eau potable dans une localité. L'objectif des Pwasha est de reconnaitre et de magnifier le mérite des personnalités modèles en matière Wash, afin de créer un effet d'entrainement chez d'autres leaders.
La première édition s'est vue honorer par le parrainage du directeur général du quotidien d'information burkinabè l'Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo. Pour cette édition, les personnalités distinguées sont Luc Adolphe Tiao dans la catégorie personnalité eau, assainissement et hygiène nationale, pour avoir fait construire 30 latrines dans le village Pouni. Carime Igo, un jeune Burkinabè vivant à Marseille, en France, a été distingué dans la catégorie personnalité eau, assainissement et hygiène de la diaspora burkinabè pour avoir lui aussi fait construire 25 latrines dans son village. Et dans la catégorie personnalité eau, assainissement et hygiène des médias, la palme d'or est revenue à Edouard Ouédraogo.
Pour commenter le choix porté sur les lauréats du jour, Frédéric Somé, Président du conseil d'administration du Riche, n'est pas passé par quatre chemins. «Les trains qui arrivent à l'heure ne font pas vendre les journaux. Par contre, un Premier Ministre qui arrive à l'heure dans son engagement à réaliser des latrines, est une bonne nouvelle», fait-il remarquer, avant d'ajouter que de mémoire de journaliste burkinabè, «c'est la première fois qu'une équipe gouvernementale décide de prendre le taureau du manque de latrines par les cornes».
A sa suite, Edouard Ouédraogo s'est fait le porte-parole des populations en posant une fois encore la problématique de l'accès des Burkinabè à l'assainissement adéquat. Il rappelle par ailleurs que l'enquête nationale sur la situation de référence de l'assainissement, réalisée par la direction générale de l'assainissement, des eaux usées et excréta en 2010, révèle un taux d'accès à un assainissement adéquat de 9,8% en milieu urbain et de 1% en milieu rural. En d'autres termes, 9 Burkinabè sur 10 se «soulagent» dans la nature. Toute chose qui interpelle à tous les niveaux, dira-t-il. Quant au Premier Ministre, il invite ses collègues à suivre l'exemple.
Désormais avec le leadership des personnalités Wash, qui sont investies de la mission d'ambassadeurs, et l'engagement des leaders et des ministres dans la promotion de l'assainissement, c'est le Burkina Faso qui gagnera la bataille de l'accès des ménages pauvres à des toilettes adéquates et à l'assainissement des villes et villages.
