1er mai 2015: les syndicats fustigent le RSP, Blaise Compaoré et la Transition

| 01.05.2015
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1er mai 2015: les syndicats fustigent le RSP, Blaise Compaoré et la Transition
© DR / Autre Presse
1er mai 2015: les syndicats fustigent le RSP, Blaise Compaoré et la Transition
La journée du 1er mai est décrétée journée fériée, mais Mounafica travaillera. Dans ce cadre, il a promené ses grandes oreilles du côté de la Bourse du travail délocalisée au quartier Saint Léon, non loin du cimetière municipal. Ce 1er mai, les syndicats vont une fois de plus marcher. Le point de rassemblement est la place de la révolution, comme la Bourse de travail est en chantier. Les marcheurs remettront un message au ministre de la Fonction publique au niveau du rond-point des Nations unies, avant de se retrouver à la place de la révolution pour un meeting. Les documents devant être remis au gouvernement et leur déclaration publique ont été finalisés. Mounafica a pu se procurer une copie.


En attendant leur diffusion, Mounafica constate que les syndicats n'ont pas été tendres avec la Transition. Ils exigent l'arrestation des Compaoré (Blaise et François), reviennent sur la baisse des prix des hydrocarbures.

Les syndicats y ont également justifié leur non-participation aux organes de la Transition: «Pendant que des batailles de positionnement font rage pour une ''transition apaisée'' par l'organisation ''d'élections inclusives et apaisées'', le peuple est confronté à la vie chère et se voit rationner l'eau et l'électricité avec des tentatives de justification inacceptables, telles que des difficultés d'approvisionnement en fuel (comme s'il fallait aller en Chine chercher le carburant) ou encore la mauvaise gestion dont seraient responsables ceux qui ont été à la tête de la SONABEL et de la SONABHY sans qu'aucune procédure judiciaire sérieuse ne soit déclenchée à leur encontre. Ces justifications nous confortent dans notre exigence d'une baisse significative des prix des hydrocarbures car il ne revient pas aux consommateurs de payer à la place de ceux qui ont mal géré ces sociétés. C'est le lieu pour nous d'exiger des autorités de la Transition que des mesures urgentes soient prises en vue de résoudre dans les meilleurs délais les problèmes cruciaux de délestage et de pénurie d'eau».

A propos du RSP, la déclaration fait remarquer que la mésentente entre les OSC «a permis au RSP de récupérer l'insurrection, en désignant son numéro 2, le Lieutenant-colonel Isaac Zida, comme chef de l'Etat en lieu et place du Général Nabéré Traoré qui s'était déjà proclamé chef de l'Etat».

Mounafica suivra avec intérêt les manifestations entrant dans le cadre de ce 1er mai et se fera le devoir d'informer ses fidèles lecteurs.

ÇA VA SE SAVOIR

Les dirigeants africains n'aiment pas qu'on s'enquiert de leur état de santé. Même à titre compassionnel. Lorsqu'on évoque un mal bénin qui a enquiquiné tel bonze pour que le citoyen Lambda sache que le haut placé peut aussi avoir ses bobos, ça devient un complot contre la sûreté de l'Etat. Pourtant, nous sommes tous terre et nous retournerons à la terre. Nous sommes tous des humains, donc mortels.
Ecroué à la maison d'arrêt et de correction il y a quelques jours pour des présumés manquements dans sa gestion à la direction générale de la Sonabel, Salif Lamoussa Kaboré vient de bénéficier d'une liberté provisoire. D'après ce qui revient à Mounafica, il semble que c'est pour des raisons de santé. Comme Ousmane Guiro en avait aussi bénéficié. Mais lui, il a vite recouvré la santé et a même eu la force de battre la campagne pour être élu conseiller municipal. Avec la vague qui risque de déferler à la maison d'arrêt de Ouaga les jours ou mois prochains, on saura qui peut résister à la canicule des cellules de Gnoko et qui trimballe des rhumatismes ou une goutte. Si Salif Kaboré est vraiment souffrant, tout le mal que nous lui souhaitons, c'est un prompt rétablissement.

Mounafica, tout œil, tout ouïe!

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