« Ensemble dans la cohésion, l’unité et la solidarité, approfondissons davantage notre compréhension du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes et l’histoire du SNAID pour faire face aux défis de la mondialisation capitaliste néolibérale et de ses crises, à la destruction des valeurs morales et d’humanité par ledit système au niveau de notre société, qui se caractérisent par des mutations sociales, économiques, politiques et culturelles très profondes, avec des impacts sur les organisations de la société civile qui la composent, dont les syndicats, à la corruption et à l’impunité des crimes économiques dans le secteur de l’économie et des finances, en vue de construire un syndicalisme toujours plus combatif et toujours plus apte à défendre les intérêts des travailleurs des impôts, toute catégorie confondue, et à prendre en compte les aspirations de notre peuple à une justice fiscale », tel est en résumé les objectifs visés par ce 14è congrès du SNAID, qui a réuni les organisations syndicales venues de l’espace UEMOA (Mali, Niger, Bénin, Sénégal).Les représentants de ces différentes organisations syndicales ont pris la parole à tour de rôle pour soutenir et encourager les actions du SNAID.
Un grand challenge...
Selon le secrétaire général du SNAID,François D. Moyenga, c’est la lecture des contextes international et national qui exprime la profondeur de la crise du système capitaliste impérialiste mondial, avec ses répercussions néfastes dans la vie de la société, y compris dans les syndicats. Et c’est ce qui justifie le choix du thème de ce 14è congrès.
Il explique aussi que parmi les objectifs que vise ce 14è congrès, sont inscrites en bonne place la question de la cohésion, l’unité et la solidarité en leur sein, et, les tâches du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes. Il y va aussi de la question du renouvellement de la direction du SNAID en mettant en avant une relève digne,disciplinée, consciente, courageuse et engagée.A ce sujet, il a précisé que le SNAID a 43ans de vie et de lutte et qu’il en est le premier responsable depuis 1999. « J’ai décidé, compte tenu de la fragilité de ma santé personnelle et avec l’accord des militants,de ne pas présenter à nouveau ma candidature »,dit-il.
François D. Moyenga explique en outre que les thèmes qui seront abordés sont axés surtout sur l’impact de la mondialisation au niveau libéral sur les organisations syndicales. Il pense qu’il va falloir « mettre au centre et pour tout, l’accumulation des richesses matérielles.Cela a développé des comportements au niveau du secteur financier comme le notre. Il est clair que cela va poser des problèmes pour le budget de l’Etat.Pour ça donc, nous ne pouvons pas éviter des défiances comme la corruption, et autres.Nous allons également aborder la question de l’unité syndicale. Nous allons faire un rapport sur le thème. Il ya un rapport sur les textes fondamentaux, et sur la plateforme revendicative. »
Emilienne Kaboré