Tout se passe bien à Dori. les infrastructures seront livrées à temps pour les festivités du 11 décembre 2013. C'est ce qui ressort de la visite de Luc Adolphe Tiao, Premier ministre, et de sa délégation le 13 septembre 2013 à Dori. De la cité des forces vives au stade régional en passant par l'aérodrome, les entreprises en charge de la construction ont rassuré qu'elles seront dans les délais. C'est-à-dire que les infrastructures seront livrées avant le 11-Décembre. Le taux d'exécution de la voirie est, selon les entreprises en charge de la construction, à 50% pour un délai d'un mois consommé sur trois. Quant à la salle de spectacle multifonctionnelle où les travaux semblent être les plus avancés, le taux global d'exécution est de 50%. A la Place de la Nation, il est prévu la construction d'une tribune de 300 places. Le taux d'exécution de ce joyau avoisine 40%, selon l'entreprise. L'aérodrome, une fois réhabilité, aura une longueur de 1 700 m pour une largeur de 30 m. Son taux d'avancement est de 45%. La première phase du stade régional consistera en l'érection d'un mur, d'une piste d'athlétisme, de l'aire de jeu et de deux vestiaires. Selon le directeur Jean Marie Bandré, il coûtera 206 000 000 de F CFA. Il relève comme difficulté, la lenteur administrative. Il dit compter sur la présence des autorités pour leur exposer les problèmes rencontrés.
Vue l'état d'avancement des travaux, le Premier ministre dit être satisfait du taux d'exécution. Il a profité de l'occasion pour féliciter la population de Dori qui, selon lui, a fait, jusque-là, preuve de civisme. « Elle n'a pas posé d'obstacle aux entreprises en charge de la réalisation des travaux comme cela s'est passé dans les autres régions », a-t-il laissé entendre. Il a aussi et surtout félicité le maire et le gouverneur de la région pour leur forte implication à la réussite de la fête.
Il a donné des instructions afin que lesdits bénéficiaires mettent les bouchées doubles pour achever les travaux. Luc Adolphe Tiao dit vouloir éviter l'incident de Koudougou. « Nous n'accepterons pas que les parcelles attribuées par l'Etat fassent l'objet de spéculations », a-t-il dit.
Pour le maire de la commune de Dori, le taux de réalisation est bon. « C'est la pluie qui avait ralenti les travaux. Maintenant que la saison des pluies tire à sa fin, les choses iront beaucoup mieux », a-t-il relevé. Vu les chantiers, nous avons des raisons de croire que Dori sera au rendez-vous, a-t-il précisé. Il a profité de la présence de Premier ministre pour demander la pause de la première pierre de l'Université de Dori. Chose qu'il a obtenue. A la demande du Premier ministre, il a pris l'engagement de mettre à la disposition du gouvernement un terrain de 50 hectares pour la réalisation de cette université.
Après la visite de terrain, le Comité national d'organisation a convié la presse à la salle polyvalente père Lucien Bideau de Dori pour rendre public le programme des festivités. Ce programme dit provisoire, connaît des innovations. En plus des activités traditionnelles telles que les inaugurations, les décorations, il est inscrit cette année, un marathon du Sahel, une course relais sur chameaux, jeux concours pour enfants, tenues vestimentaires du terroir ; édition de documents thématiques, et une caravane « affaires publiques » dans la région du Sahel. Le président du Comité national, d'organisation, Jérôme Bougouma, dit attendre la contribution des uns et des autres pour améliorer le programme. Le budget global de cette année est estimé à 15 641 849 559 F CFA.
Ils ont dit
Boussoura Dramé, habitants de Dori
« Nous sommes heureux et fiers d'accueillir les festivités du 11-Décembre. Nous constatons que beaucoup de choses ont changé et continuent de changer positivement. Nous pensons que les infrastructures construites contribueront à améliorer les conditions de vie des populations du Sahel. Nous souhaitons qu'il y ait, en plus de ce que nous voyons, des feux tricolores une sensibilisation sur la sécurité routière. »
Issa Diabaté, représentant des jeunes du Sahel
« Fofo au Premier ministre, Luc Adolph Tiao, et sa délégation. Nous disons merci au gouvernement burkinabè pour le stade régional qui sera bientôt à la disposition de la jeunesse du Sahel. L'infrastructure contribuera à apporter un éclat aux activités sportives de la région. Au nom de la jeunesse sahélienne, je remercie le député-maire de Dori. Dori sera désormais de la première division du championnat national de football. De cette région, sortiront de futurs joueurs des Etalons. »
Tra Bi Tra Jules, maçon venu de la Côte d'Ivoire
« Nous sommes là depuis deux semaines. Tout va bien pour le moment. Nous travaillons dans de bonnes conditions. Nous sommes venus apporter notre grain de sel à la construction de l'infrastructure. Il est vrai que nous venons de la Côte d'Ivoire, mais nous sommes avant tout Africains. C'est par les interactions que nous pourrons développer l'Afrique. Vu l'état d'avancement des travaux, nous pouvons dire que le délai sera respecté. Nous travaillons en bonne harmonie avec nos frères burkinabè. »
Faits marquants
Une bonne ambiance a marqué la visite des différents sites. Cette ambiance a surtout été ponctuée de taquineries et de plaisanteries, notamment entre le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, et le député-maire de Dori, Hama Arba Diallo. En effet, sur le site de la future salle de spectacle multifonctionnelle, le Premier ministre a dit ceci : « Monsieur le maire, on vous dit de changer et vous ne voulez pas. Pour tout ce chantier, il n'y a que deux Sahéliens ». « Nous sommes ouverts », a rétorqué le maire. Non loin de là, à la future Place de la Nation, Son Excellence a dit, au bord du barrage de Yacouta, que le maire a félicité le CDP. Il a affirmé que c'était la première fois que le CDP réalise une bonne chose. Il faisait référence à l'aménagement du site de déjeuner. A la découverte de la beauté du même site, Luc Adolphe Tiao dit comprendre pourquoi le maire se bat pour la mairie de Dori, à la salle polyvalente père Lucien Bideau de Dori, le ministre a exprimé sa joie d'être applaudi par le fief de l'opposition. Car, ajoute-t-il, cela n'arrive pas tous les jours.
Issa SIGUIRE (Stagiaire)
