Il était 14 heures 15 minutes, lorsque les bus transportant les journalistes ont fait leur entrée dans la ville de Dédougou. Premier constat, la ville est habillée aux couleurs nationales, et des grandes affiches frappées du logo de cette édition sont déployées aux abords des grandes artères. Sont aussi visibles des plaques publicitaires des trois compagnies de téléphonie mobile qui accompagnent à leur manière, cette édition. Aussi, dès l'entrée de la ville, on observe la présence remarquée des forces de défense et de sécurité en poste, tandis que des patrouilles sillonnent les différents axes.
Au plan des infrastructures, Dédougou ne dérogera pas à la règle et à la loi imposées, caractérisées par des retards dans la livraison des infrastructures par les entreprises prestataires. A ce titre, on remarquera que l'hôtel administratif dont l'inauguration est prévue ce jour 10 décembre 2014, sous le patronage du Premier ministre, est en finition et les ouvriers s'affairent à donner les derniers coups de pelle et de truelle pour offrir un joyau en chantier. Dans le même temps, on remarque que de nombreux sites sont toujours en phase d'achèvement. Le plus visible est le rond-point Nazi Boni dont l'effigie était en train d'être érigée, à l'aide d'un camion-grue à notre passage. En rapport avec cette place, il faut dire que les travaux ont connu une avancée fulgurante, dans la mesure où lors de notre premier passage dans cette cité, à la faveur du dernier point de presse du Comité national d'organisation (CNO), tenu le jeudi 4 décembre dernier, bon nombre d'observateurs étaient pessimistes quant à son achèvement, avant le début des festivités. Ce questionnement trouvait sa source dans le retard dans la conduite de ce chantier.
Enfin, il faut signaler que l'ambiance et le visage que présente la ville de Dédougou à quelques jours, tranchent d'avec ce qui a été observé ailleurs, lors de la célébration de la fête nationale. A ce jour mardi 9 décembre 2014, c'est une atmosphère morose qui est perceptible dans la cité du Bankuy. Cela, en dépit de la fermeture des écoles et de nombreux établissements qui devaient être réquisitionnés pour accueillir les différentes délégations qui prendront part à la commémoration.
Dramane KONE et G. Lévi Constantin KONFE
