En trois années académiques, le Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré (CFPR-Z) a mis sur la place du marché 806 diplômés avec 62,5% et 70% comme taux d’insertion au sein des entreprises respectivement pour la première et la deuxième promotion. C’est le bilan qui a été dressé, ce vendredi 16 octobre 2015, au cours d’une visite de l’ambassadeur Cheng-Hong Shen de la Chine Taïwan au Burkina Faso dans les locaux dudit centre. Pour le diplomate taïwanais, le but de cette visite est de permettre à la presse de mieux comprendre leur projet et l’esprit de la formation professionnelle. C’est aussi une occasion, a-t-il poursuivi d’informer les populations que le centre de Ziniaré est déjà opérationnel. «Si des jeunes veulent améliorer leur compétence technique pour augmenter leur chance d’accès au marché de l’emploi, le centre est une opportunité à saisir », a ajouté Cheng-Hong Shen. Pour le directeur de la pédagogie et des études Losseni Koro, cette visite va permettre au centre d’avoir plus de visibilité au regard de la qualité de sa plate-forme technique. Le Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré est constitué d’une quinzaine de spécialisations. Il s’agit entre autres de la mécanique de précision, de la maintenance des cycles, motocycles et automobiles, de la mécanique agricole, de l’électronique industrielle, de l’électromécanique, du génie civil et de la boulangerie/pâtisserie. Pour le chef de l’atelier mécanique automobile, agricole et motocycle, Boris Bambara, l’apprenant en spécialisation mécanique agricole doit pouvoir faire la conduite, l’entretien et la réparation des tracteurs et autres matériels agricoles. En trois ans d’existence le CFPR-Z fonctionne bien, c’est la conviction de l’ambassadeur qui s’est confié à la presse à la fin de la visite des ateliers du centre. « J’ai personnellement visité le centre plus de deux fois et à chaque visite, je constate qu’il y a de l’amélioration dans le domaine de l’administration. Quelquefois certains formateurs sont allés en grève et des apprenants ont évoqué des difficultés. Tous ces problèmes seront résolus», a relevé son Excellence SHEN.
Des centres de formation dans les autres régions
En plus du centre de formation de Ziniaré, l’ambassade de Chine Taïwan a aussi prévu dans le cadre de sa coopération avec l’Etat burkinabè l’érection de centres régionaux de formation professionnelle. «Il y a déjà sept qui sont réhabilités et équipés, les six autres seront terminés à la fin de l’année prochaine. Donc chaque chef-lieu de région aura un centre de formation professionnelle. A Bobo-Dioulasso, il est prévu un centre de formation à vocation industrielle dont la construction sera terminée à la fin de cette année et équipé avant la fin du mois de mars 2016 », a indiqué le diplomate taïwanais. Le chef de la délégation taïwanaise a également visité l’Hôpital national Blaise-Compaoré (HNBC) avec pour même objectif la présentation des services de ce centre hospitalier aux populations. Avec une capacité de 600 lits et fonctionnel depuis septembre 2011, l’HNBC a été érigé en Centre hospitalier universitaire (CHU) en juillet 2015. Il intervient dans plusieurs domaines de la médecine comme la cardiologie, la neurologie, la chirurgie générale et viscérale, l’odonto-stomatologie, la gynécologie, la pédiatrie etc. En trois ans de fonctionnement, l’hôpital à la date de l’année 2014 a enregistré selon son directeur général Alexandre Sanfo plus de 17700 patients hospitalisés, plus de 6800 consultations et 630 naissances. Dans le souci d’améliorer la qualité de leur service les responsables du centre sanitaire disent réunir les conditions afin d’obtenir la certification ISO 9001 version 2008.
Concernant la pérennité de ces investissements que sont l’hôpital et les centres de formation professionnelle, l’ambassadeur Cheng-Hong Shen dit compter sur les autorités burkinabè. Nous avons besoin du soutien du ministère en charge de la formation professionnelle, car a-t-il relevé il reste beaucoup à faire. Selon lui, la 3e phase du projet prévoit la certification des diplômes afin que les entrepreneurs et les entreprises reconnaissent la valeur des certificats qui seront délivrés par les centres. Pour le fonctionnement de ces infrastructures, le diplomate taïwanais a réitéré le soutien de son pays. « Nous avons beaucoup d’expériences en la matière. Si le gouvernement du Burkina a besoin de notre assistance technique ou financière, nous serons à ses côtés », a-t-il précisé.
Abdoulaye BALBONE
