Donnant son avis sur les 100 jours du président Roch Kaboré au pouvoir, Laurent Bado a admis que « le gouvernement de Roch travaille », estimant cependant qu’il manque de « signaux forts ».
Selon lui, l’actuelle équipe gouvernementale se caractérise négativement par son silence sur certaines questions majeures. « Le peuple a besoin de signaux forts montrant que vraiment que plus rien n’est plus comme avant(...) Le peuple veut savoir où l’on veut le conduire », a-t-il martelé.
Evoquant l’actualité récente, notamment la crise causée par les élèves qui ont violenté leurs enseignants et déchiré le drapeau national à Nagaré, à l’Est du Burkina Faso, le conférencier a estimé que « le gouvernement devrait réagir promptement et efficacement ».
M. Bado fait toutefois remarquer que le peuple burkinabè a beaucoup d’attentes qui seront difficiles à satisfaire dans l’immédiat. Mais l’essentiel pour lui est que le peuple soit situé et « que les injustices criardes prennent fin, que l’impunité soit éradiquée et que le service public soit continu, équitable et efficace ».
Il invite par conséquent le gouvernement burkinabè à décliner une feuille de route pour contenir la grogne sociale qui commence à monter après 100 jours de gestion.
Professeur de droit à l’Université de Ouagadougou, Laurent Bado a pris part à la présidentielle de 2005.
Le Parti pour la renaissance nationale (PAREN) qu’il a fondé dans les années 2000 est présidé actuellement par Tahirou Barry, arrivé 3e, à l’issue de la présidentielle du 29 novembre 2015.
Le PAREN, pour la première fois, a rejoint la majorité présidentielle, après les élections couplées (présidentielle et législatives) de 2015.