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Un mardi au pas de course pour le président Zida

| 05.11.2014
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Un mardi au pas de course pour le président Zida
© DR / Autre Presse
Un mardi au pas de course pour le président Zida
Le chef de l'Etat par intérim, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a été reçu par les autorités coutumières et religieuses le 4 novembre 2014, au palais du Mogh-Naaba à Ouagadougou sur le coup de 10 heures. Après plus d'une demie heure d'entretien, il n'a pas fait de déclaration, mais selon l'empereur des Moosé, les nouvelles autorités ont dit leur disponibilité à remettre le pouvoir à un civil pour conduire la transition pour éviter les sanctions de la communauté internationale.

Après cette première visite de la journée, le nouvel homme fort s'est successivement rendu à l'hôpital Yalgado-Ouédraogo et à l'hôpital Blaise-Compaoré pour rendre visite aux blessés du soulèvement populaire. Dans l'après-midi, le carnet d'audience a été très chargé, car celui qui est aux commandes du pays a reçu, au Conseil économique et social, la présidente du Conseil supérieur de la communication, le président du Conseil constitutionnel, les opérateurs économiques et les acteurs de la société civile. Vous lirez les comptes rendus de ces différentes rencontres dans les pages qui suivent.

Le président intérimaire chez le Mogho

Dès 9 heures, la presse nationale et internationale a pris d'assaut le palais du Mogh-Naaba Baongho. Ponctuel comme une horloge suisse, le Lieutenant-colonel aux commandes du pays a fait son entrée entouré de son staff. L'ont précédé en ces lieux le cardinal Philippe Ouédraogo, le président de la Fédération des églises et missions évangéliques, le pasteur Samuel Yaméogo, le président de la Fédération des associations islamiques, El hadji Ibrahima Sakandé, et naturellement le maître des lieux, le chef suprême des Mossé. D'emblée une minute de silence a été demandée par l'illustre visiteur pour les victimes du soulèvement populaire avant que les journalistes ne soient priés de quitter la salle. Après plus d'une demi-heure d'entretien, le premier responsable du pays a pris congé de ses interlocuteurs sans rien dire à la presse qui faisait le pied de grue. En langue nationale mooré, l'empereur a confié à la presse que leur visiteur est venu leur dire sa volonté de rendre le pouvoir à un civil pour conduire la transition afin d'éviter que le pays soit sous les sanctions de la communauté internationale. C'est pourquoi Sa Majesté a invité les populations à cesser les manifestations, les pillages et les incendies. Il a aussi exhorté la presse à faire preuve de responsabilité en travaillant à l'apaisement de la situation. «Au Burkina, les responsables coutumiers qui représentent la chefferie et la religion traditionnelle, les musulmans, les protestants et les catholiques mènent un dialogue interreligieux extraordinaire et cela est une richesse du Burkina Faso. Hier, nous avons ensemble reçu les partis politiques et la société civile et aujourd'hui le nouveau chef de l'Etat nous a fait l'honneur de venir nous rencontrer. Nous louons la disponibilité des uns et des autres dans le sens du dialogue pour trouver des solutions à nos problèmes et nous sommes optimistes pour l'avenir», a souligné Le cardinal. Le président de la Fédération des églises et missions évangéliques, et celui de la Fédération des associations islamiques, El hadji Ibrahima Sakandé, se sont félicités des prières incessantes en faveur de la paix qui sont en train de porter leurs fruits. Ils ont exhorté toutes les parties prenantes à œuvrer sans relâche à la paix de sorte que tout le monde s'inscrive dans la dynamique du respect de la chose d'autrui et du prochain.

Abdou Karim Sawadogo

 

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