Imprimer cette page

Transition politique : La France et le FMI au chevet du Burkina

| 18.12.2014
Réagir
Madame Laure REDIFER, chef de division adjoint du Département Afrique au Fonds monétaire international (FMI), a été reçue le 17 décembre 2014 par le président de la Transition, Président du Faso, Monsieur Michel KAFANDO
© DR / Autre Presse
Madame Laure REDIFER, chef de division adjoint du Département Afrique au Fonds monétaire international (FMI), a été reçue le 17 décembre 2014 par le président de la Transition, Président du Faso, Monsieur Michel KAFANDO
Des délégations de la France et du Fonds monétaire international (FMI) ont été reçues en audience hier 17 décembre au palais de Kosyam par le président du Faso, Michel Kafando. Deux dames les y ont conduites. Il s'agit de la Conseillère Afrique du président français, Hélène Le Gal, et du Chef de division adjoint du département Afrique du FMI, Laure Redifer.


Le moins que l'on puisse dire est qu'à Ouagadougou, la «Madame Afrique» de l'Elysée, Hélène Le Gal, n'est pas en terrain inconnu. Elle connaît en effet le pays des hommes intègres pour y avoir séjourné de 1988 à 1990 en tant que vice-consule à l'ambassade de France au Burkina.

Seulement, entre-temps, les choses ont drôlement changé sous le soleil burkinabè. Le vent de l'insurrection populaire d'octobre 2014 est passé par là et c'est d'ailleurs un nouveau Président du Faso, en l'occurrence Michel Kafando, qui l'a reçue en audience le 17 décembre dernier. La transition en cours au Burkina a été justement au cœur de la «prise de contact» entre la Conseillère Afrique du président français François Hollande et les nouvelles autorités du Faso.

Occasion pour elles de passer en revue tous les sujets d'actualité de la situation nationale, comme Hélène Le Gal l'a confié à la presse à sa sortie d'audience. Selon elle, il a été question au cours de leurs échanges des chantiers de la transition, notamment les échéances électorales avec le chronogramme des élections qui doit être établi dès le mois de janvier prochain, ainsi que d'autres sujets comme la justice et la bonne gouvernance financière ainsi que les relations bilatérales (aide au développement, lutte contre le terrorisme...) entre les deux Etats.

C'est un message de soutien que la délégation est venue transmettre au président Kafando. «La France est là pour soutenir les nouvelles autorités burkinabè. La France est là pour répondre à leurs sollicitations et nous sommes disposés à apporter notre expertise technique, notamment dans le cadre des Etats généraux de la justice, de la bonne gouvernance financière et de l'organisation des élections», a-t-elle en effet assuré.

Décidément une «Madame Afrique» peut en cacher une autre puisqu'à la suite de celle de l'Elysée, c'est celle du Fonds monétaire international (FMI), Laure Redifer, qui a été reçue par le président du Faso.

Comme on peut s'en douter, on a parlé finances au cours de l'entrevue entre la chef de division adjointe du département Afrique du FMI et le chef de l'Etat et en particulier de l'élaboration du budget 2015 de notre pays en veillant à ce qu'il soit «crédible et réaliste pour que les partenaires techniques et financiers accélèrent leur engagement» et de l'impact de l'épidémie d'Ebola sur l'économie sous-régionale.

Foi des missi dominici de l'institution financière internationale qui avait gelé entre-temps son aide au Burkina jusqu'à la formation du gouvernement, leur collaboration avec le pays des hommes intègres va se poursuivre pendant la Transition. Et à les en croire, pour juger la situation économique postévènements d'octobre 2014, il faut tenir compte de facteurs externes plus importants comme le prix du coton et de l'or.

Hyacinthe Sanou

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité