Traité d’amitié et de coopération Burkina Faso-Côte d'Ivoire : Un cadre familial de réflexion

| 03.04.2017
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La cérémonie de clôture de la 1ère réunion du Comité conjoint de suivi et d’évaluation des décisions et recommandations du Traité d’Amitié et de Coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est intervenue ce matin 31 mars 2017 à Bobo Dioulasso. Son Excellence Monsieur Alpha BARRY, Ministre des Affaires étrangères de la coopération et des burkinabè de l’extérieur et son homologue ivoirien Monsieur Marcel AMON-TANOH ont coprésidé cette cérémonie de clôture. Ils avaient à leur coté Monsieur Ally COULIBALY, Ministre de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur et Madame Rita Solange AGNEKETOM/BOGORE, Ministre déléguée chargée de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Ministère
La cérémonie de clôture de la 1ère réunion du Comité conjoint de suivi et d’évaluation des décisions et recommandations du Traité d’Amitié et de Coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est intervenue ce matin 31 mars 2017 à Bobo Dioulasso. Son Excellence Monsieur Alpha BARRY, Ministre des Affaires étrangères de la coopération et des burkinabè de l’extérieur et son homologue ivoirien Monsieur Marcel AMON-TANOH ont coprésidé cette cérémonie de clôture. Ils avaient à leur coté Monsieur Ally COULIBALY, Ministre de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur et Madame Rita Solange AGNEKETOM/BOGORE, Ministre déléguée chargée de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Cette 1re session a été l’occasion d’évaluer l’exécution des conclusions et recommandations du 5e sommet du Traité d’amitié et de coopération, tenu à Yamoussoukro, du 25 au 29 juillet 2016, d’identifier les contraintes et difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre, de procéder aux ajustements qui s’imposent et d’identifier de nouvelles préoccupations liées aux relations entre les deux pays.

Durant 72 heures, en plus des chantiers prioritaires identifiés, lors des précédents sommets du TAC, ont été abordés, notamment : le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao, l’augmentation de la fourniture au Burkina Faso en énergie électrique et son approvisionnement régulier en hydrocarbures par la Côte d’Ivoire, la facilitation du commerce, du transit et du transport sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, la lutte contre la traite transfrontalière des enfants entre nos deux pays, le projet relatif à la matérialisation des frontières, le suivi postévacuation du Parc national du Mont Péko, d’autres préoccupations ont été de la table des échanges notamment, l’économie, l’industrie, le commerce et l’artisanat, le tourisme et la culture, les postes, la communication, les télécommunications et les technologies de l’information et de la communication, l’agriculture, le foncier rural, les productions animales et ressources halieutiques, l’eau, les changements climatiques et la gestion durable des forêts, l’éducation, la formation professionnelle, la recherche scientifique, la solidarité, l’emploi, la jeunesse, la santé, les affaires sociales et le genre.

Les conclusions de la rencontre des experts

Les deux chefs de délégation ont noté avec satisfaction, les avancées dans le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. Au titre du projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao, les chefs de délégation se sont félicités de la finalisation et du paraphe de six (6) annexes constituant des conditions suspensives à l’entrée en vigueur effective de la Convention de concession révisée (CCR). En outre, concernant la dernière annexe (annexe 7) relative aux conditions, modalités et limites de la compensation, les deux ministres en charge des transports des deux pays ont décidé de poursuivre les concertations, en vue de sa finalisation. Sur la question de la fluidité routière sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, les deux parties ont convenu de poursuivre les actions déjà entreprises pour la réduction des points de contrôle, de lutte contre les tracasseries, en vue de l’assainissement du corridor. Concernant la question des déguerpis du Parc national du Mont Péko, en vue de mettre fin à la précarité des populations, des ex-infiltrés et freiner la surpopulation des villages environnants, les parties se sont engagées à poursuivre les concertations pour la mise en œuvre du rapatriement volontaire ou la reconversion professionnelle des populations concernées. Elles se sont aussi engagées à accélérer la mise en place du fonds commun pour la jeunesse et de celui dédié à la femme et à la jeune fille. S’agissant de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, elles se sont engagées à accélérer la programmation des voyages d’étude, de part et d’autre, pour la mise en œuvre effective du mémorandum d’entente.

Les propos du ministre ivoirien des affaires étrangères

Au cours du point de presse, tenu après la clôture, le ministre ivoirien a rassuré les hommes et femmes des médias de l’indépendance de la justice des deux pays et de la bonne coopération en matière de justice entre les deux pays, en témoignent les mandats qui ont été émis et exécutés. Des efforts sont également en train d’être faits pour améliorer sensiblement, la sécurité sur le corridor Ouaga-Abidjan. Pour le projet d’autoroute et le chemin de fer, chacun travaille à la réhabilitation des tronçons de ces axes soit au bitumage de nouveaux axes. Côté Côte d’Ivoire, le tronçon Yamoussoukro-Kiébissou, long de 50 km environ, qui est à mi-parcours entre Yamoussoukro-Bouaké, a été lancé. Pour le reste, des financements ont été acquis pour des études de fiabilité qui sont en cours.

Propos de Alpha Barry, ministre des affaires étrangères

Le fonds commun de la jeunesse est une volonté politique des deux chefs d’Etat à ce que le TAC ne soit pas seulement politique, en mettant en place ce fonds qui va permettre de financer des activités à la fois culturelles, associatives et économiques, afin de leur permettre d’avoir du travail, mais aussi, le brassage entre ces populations. L’autoroute, côté burkinabè, est longue d’environ 600 km qui représentent environ 1 200 milliards. Elle est à sa phase de préqualification des entreprises, une première liste sera sélectionnée pour ceux qui peuvent réaliser le projet. Le projet sera sectionné en plusieurs tronçons. Le premier tronçon concernera Ouaga-Koudougou, environ 110 km, qui sera réalisé, sous la forme de partenariat public privé. L’entreprise sélectionnée sera chargée de trouver le financement, de réaliser et de s’entendre avec le gouvernement sur le remboursement de l’argent investi et cela pourra se faire par le péage ou le budget de l’Etat. Le nom de l’entreprise qui réalisera le premier tronçon sera connu, d’ici à la fin de l’année. Les experts seront séparés sur une note de satisfaction et de mission bien accomplie. Rendez-vous est donc, pris dans 4 mois à Ouagadougou.

Daniel OUATTARA

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