Les présidents ghanéen John Dramani Mahama, sénégalais Macky Sall et nigérian Goodluck Jonathan ont renconté Isaac Zida mais aussi des leaders de l'opposition. L'un d'eux a plaidé pour que le futur chef de la transition dans le pays ne soit pas un homme politique mais un représentant de la société civile.
"Il est évident qu'on doit trouver quelqu'un qui n'a pas des engagements politiques affichés, pour ne pas créer un aspect biaisé sur les questions de transition", a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, passé dans l'opposition à Blaise Compaoré en janvier dernier.
Selon le président du Mouvement du peuple pour le progrès et ancien Premier ministre, le futur nouvel homme fort doit être un candidat "civil". L'opposition donnera une "feuille de route" à John Dramani Mahama pour que "la transition ne dépasse pas novembre 2015", a de son côté déclaré à l'AFP Ablassé Ouedraogo, un autre leader.
L'influente Eglise catholique burkinabè réclame que les dirigeants de la transition ne puissent concourir à la prochaine présidentielle, pour éviter les "calculs politiciens".
Sommet extraordinaire
Cette visite de chefs d'Etat prépare un sommet extraordinaire de la Cédéao, jeudi et vendredi, à Accra, au Ghana. Il sera consacré à la situation au Burkina Faso et à la lutte contre l'épidémie d'Ebola.
Sous forte pression internationale, le lieutenant-colonel Zida s'est engagé à "remettre le pouvoir aux civils" auprès du plus influent chef traditionnel du pays.
M. Zida a été désigné comme chef du régime intérimaire par l'armée après la chute du président Blaise Compaoré, que la rue a renversé récemment après 27 ans de règne, parce qu'il souhaitait modifier la Constitution afin de se maintenir au pouvoir.