Le président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, candidat malheureux qui avait dit pourtant avoir de multiples atouts, a reçu une délégation de la CENI, le 9 décembre dernier. Pour le vice-président de la CENI, Joachim Baggnan, l’élection qui vient de se dérouler est une élection particulière, en ce sens que malgré les enjeux qui pouvaient faire redouter des lendemains incertains, «nous avons passé un cap et on se retrouve toujours avec un Burkina de paix, toujours en quête de développement». De son avis, de nombreux chantiers qui s’ouvrent à l’ensemble des Burkinabè seront réalisés grâce au comportement de ces fils et filles. En témoigne l’attitude du président Ablassé Ouédraogo qui, dès les premiers instants, a eu un comportement exemplaire. «Il a eu une attitude républicaine en allant féliciter le candidat déclaré vainqueur par la CENI. Nous sommes venus le saluer pour cet acte, parce qu’en matière politique, la vérité ne compte pas, mais c’est la perception que les acteurs ont de la vérité qui compte», a noté M. Baggnan.
Ablassé Ouédraogo a salué cette visite de la CENI car «tout le monde sait que le travail qui a été fait pour l’organisation des élections couplées, présidentielle et législatives, est un travail colossal», a répondu Ablassé Ouédraogo. Pour lui, tous les Burkinabè sont vainqueurs dans cette élection. Car, dans d’autres pays, les périodes post-électorales ne se passent pas toujours de cette manière. Ce qui lui fait dire que les Burkinabè viennent de démontrer qu’ils peuvent faire la politique autrement. «C’est pour cela que, dès les premiers moments de la proclamation des résultats, nous sommes allés présenter nos félicitations au président élu parce que nous respectons la République, nous sommes des démocrates», a-t-il appuyé.
Tout en appréciant positivement cette séance de travail avec la CENI, le président de Le Faso Autrement a souligné qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite sur cette terre et qu’ils vont travailler pour aller de l’avant dans la perfection. Il espère également que les générations futures vont suivre la voie tracée par leurs aînées parce que, dit-il, «notre pays est un pays de surprises et de miracles».
A l’endroit des vainqueurs, Ablassé Ouédraogo a souhaité qu’ils usent de stratégies pour rassembler les Burkinabè en vue de préserver la stabilité et la paix sociale dans ce pays, car «le Burkina Faso nous appartient tous et c’est ensemble que nous allons le construire dans la fraternité, dans l’amour et dans le patriotisme».
Auparavant, la délégation de la CENI s’est rendue chez Issaka Zampaligré qui a été peu loquace. Il a salué le travail réalisé par Me Barthélémy Kéré et son équipe: «La CENI a fait un très bon travail et nous avons prouvé au monde entier que nous sommes Burkinabè issus d’une même famille». Il a saisi l’occasion pour remercier tous les Burkinabè et promettre que la classe politique fera en sorte que leur souffrance, leur détresse diminuent, même s’il reconnaît que les ressources du pays sont limitées.
Madina Belemviré
