Le samedi 13 septembre 2014, quatre-vingt-un députés de deux groupes parlementaires du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle ont appelé le président Blaise Compaoré à convoquer un référendum pour réviser la Constitution et permettre à ce dernier de se présenter à la présidentielle de 2015. A l'ouverture de cette deuxième session parlementaire ordinaire de l'année, on se doutait bien que le sujet allait s'inviter. Et c'est le président Soungalo Apollinaire Ouattara qui en a donné le ton dans son discours d'ouverture. Extrait : « Aujourd'hui, la vie nationale est marquée par des opinions divergentes sur des questions relatives à la constitution. Si l'opinion plurielle est signe de la vitalité de la démocratie, il convient de rappeler qu'en république les questions démocratiques doivent être résolues par des voies démocratiques... J'invite et encourage les acteurs politiques et les autres composantes de la société à s'inscrire dans les traditions de dialogue de notre peuple ». Rien de plus sur le sujet. Il faut donc encore attendre la représentation nationale donner son quitus pour la tenue d'un référendum. La présente session va du 24 septembre au lundi 22 décembre 2014, et sera consacrée « principalement à l'examen du projet de budget de l'Etat gestion 2015 ».

La cérémonie d'ouverture a connu la présence des présidents de l'Assemblée nationale de la République du Tchad, Haroun Kabadi, et du groupe d'amitié Turquie/Burkina Faso, Chit Bagci. Ce sont d'ailleurs les seuls à avoir pris la parole après Soungalo Apollinaire Ouattara. Les deux ont surtout présenté aux députés et aux membres du gouvernement les domaines de coopération entre le Burkina et leurs pays respectifs.

Moumouni Simporé