Après deux (2) années de formation, l’Institut des hautes études internationales (INHEI) vient de mettre à la disposition de la diplomatie burkinabè, douze (12) nouvelles compétences en politique internationale, en droit international et en économie et finance internationale. La cérémonie de sortie de cette cinquième promotion a eu lieu le jeudi 11 août 2016, dans la salle de conférence du Ministère des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur. Une cérémonie placée sous la présidence du ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur (MAECBE), Alpha Barry et sous le parrainage du consul honoraire de la République togolaise à Ouagadougou et le PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou. Comme nom de baptême, cette promotion a choisi : «Stabilité et intégration». Et pour le directeur général de l’INHEI, Dr Didace Gampiné, le nom choisi par cette promotion est en adéquation avec l’actualité. Selon lui, il témoigne donc, de l’intérêt qu’ils accordent à la marche du monde.
En effet, il explique que le bouleversement que celui-ci connaît, est suffisamment inquiétant, pour qu’ils s’en préoccupent. «Dès lors, on comprend ce nom de baptême qui appelle à la stabilité et à l’intégration, gages d’un meilleur devenir de nos peuples», a pensé M. Gampiné. Le ministre Barry, lui, a espéré que ce nom de baptême leur servira de boussole, si tant est qu’il traduit fidèlement l’ambition qu’ils nourrissent, à savoir œuvrer à l’intégration des peuples, à l’échelle régionale et mondiale et également, à la stabilité du point de vue sécuritaire et politique, gage de développement. Par ailleurs, M. Barry s’est réjoui qu’une fois encore, l’institut mette à la disposition des administrations publiques et privées nationales et internationales des diplomates. En outre, il a rappelé aux lauréats que la scène internationale sur laquelle ils s’engagent exige d’eux d’être des modèles qui représentent les valeurs et les intérêts du Burkina Faso. Pour ce faire, il leur recommande ces qualités que sont la courtoisie, la discrétion, la prudence, la patience, la capacité d’écoute et de compréhension des positions des autres, etc. Il reconnaît que la formation reçue par ces lauréats à l’INHEI est certes, solide, mais pour lui, ce qu’ils doivent retenir, c’est que « la diplomatie est un apprentissage continu, car la scène internationale est vaste ».
Le directeur général de l’INHEI, à son tour, a fait savoir que malgré les soubresauts liés aux évènements politiques et sociaux survenus dans le pays en septembre dernier, ces derniers ont réussi à épuiser leur programme, et ce, malgré le retard accusé dans le démarrage des cours. Aussi, il a indiqué que le parcours de la promotion a également connu d’autres difficultés d’ordre pédagogique et logistique. Mais en dépit de ces difficultés, les étudiants ont réalisé les performances suivantes : en première année, il y a eu un taux de 100% dont la meilleure moyenne était de 16,50/20 et la plus faible, 12,62/20. En deuxième année, les 12 candidats inscrits ont décoché leur diplôme de fin de formation. La meilleure moyenne est de 15,97/20 et la plus faible est de 13,92/20. Halidou Savadogo, le représentant les lauréats, en prenant la parole, a remercié l’ensemble des invités de leur présence à leur cérémonie de sortie. Puis s’adressant au ministre Barry, il a indiqué que sa présence à cette cérémonie traduit sans doute, sa volonté de faire de l’INHEI, le creuset producteur de compétences pour la diplomatie burkinabè. Aussi, Il a rassuré le ministre de la qualité de la formation dont ils ont bénéficié, ces deux dernières années, car l’institut dispose d’un personnel enseignant d’une notoriété honorable. Halidou Savadogo a profité de l’occasion pour lancer un cri du cœur au ministre, afin qu’ils soient pris en compte dans son programme de recrutement des agents du ministère. Aussi «serions-nous reconnaissants de toute initiative que vous jugerez utile d’entreprendre, afin d’aider ces étudiants à s’insérer dans le milieu de la diplomatie, notamment dans la fonction publique internationale ou dans le privé», dit-il. La cérémonie s’est achevée par la remise des diplômes aux lauréats.
P.O.
