Elle a réalisé au Burkina Faso et en Guinée, au cours de l’année 2015, des sondages, et, a livré des résultats remarquables. En effet, la prévision des scores de l’Institut a donné 53,48% et 30,53% respectivement pour le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et celui de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), pendant que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont donné respectivement 53,49% et 29,65%, lors des élections couplées du 29 novembre dernier.
L’institut signale par ailleurs que pour la Guinée, il a prédit la victoire au premier tour du candidat du RPG avec 58,11%. Ce candidat a effectivement réalisé 57,85%. Et c’est donc fort de ces très bons résultats imputables, entre autres, à la rigueur méthodologique et aux valeurs partagées par APIDON (objectivité et indépendance notamment), que l’IRSOA envisage en plus plusieurs autres séries de sondage à travers l’Afrique. Il s’agit pour l’Institut d’informer continuellement les populations et les décideurs sur les perceptions, opinions et attentes de la nation.
Ainsi, l’IRSOA a fait un sondage sur sa série de sondages d’opinion politique de l’année 2016, dans la même dynamique de rigueur méthodologique avec une investigation nationale sur les préoccupations des populations en ce début de mandat du nouveau Chef de l’Etat, Roch Marc Kaboré.
L’institut signale que l’objectif général de ce premier sondage est de recueillir les perceptions, opinions et attentes actuelles des burkinabè sur certaines questions d’actualité, en identifiant les attentes majeures et urgentes des Burkinabè en ce moment, et, recueillir les perceptions de ceux-ci sur les cents (100) premiers jours de mandat du nouveau Chef de l’Etat.
Un bon début du régime Kaboré...
Le sondage, dans sa globalité, s’est appesanti sur des questions que sont la restauration de l’autorité de l’Etat, après l’installation de la nouvelle équipe présidentielle, la question des Koglwéogo, le recrutement des jeunes diplômés de niveau BAC + 2 au compte du Ministère de l’éducation nationale, les questions urgentes qui préoccupent les Burkinabé, et, l’avis des citoyens sur les 100 jours du nouveau régime.
En ce qui concerne la restauration de l’autorité de l’Etat, après installation du nouveau pouvoir en place, 73,50 % des personnes sondées pensent que cela est effectif. Pour les Koglwéogo, 72,90% des personnes sont d’accord avec leur existence, et, 89% des sondés sont pour le recrutement des jeunes en matière d’emploi avec un Bac +2.
Les questions urgentes qui demeurent, selon toujours les sondés, sont la sécurisation du Burkina, selon 68% des sondés, la résolution du chômage des jeunes (55 %), la corruption et le favoritisme (17 %), la résolution du problème des Koglwéogo (15 %), la restauration de l’autorité de l’Etat (14%), entre autres questions urgentes.
Sur le sondage du bilan des 100 jours du nouveau régime, 15,57 % des sondés pensent que c’est un mauvais début. 7,59% pensent que c’est un « très bon début », et enfin, 47,6% pensent que c’est tout simplement un « bon début ».
Claire Lebœuf
Sources : Rapport de l’Institut de Recherche et de Sondage Apidon (IRSOA)