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Situation nationale : le M-PRSCA, dirigé par Idrissa Nogo, pense que l’on calomnie Yacouba Isaac Zida

| 08.04.2016
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Situation nationale : le M-PRSCA, dirigé par Idrissa Nogo, pense que l’on calomnie Yacouba Isaac Zida
© DR / Autre Presse
Situation nationale : le M-PRSCA, dirigé par Idrissa Nogo, pense que l’on calomnie Yacouba Isaac Zida
Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme (M-PRSCA) a tenu une conférence de presse ce jeudi 07 avril à Ouagadougou, afin d’éclairer l’opinion publique sur l’affaire des parcelles de Ouaga 2000 acquises de façon dite frauduleuses par l’ancien premier ministre Isaac Zida, les déclarations de soupçons de blanchissement de capitaux et l’annulation du décret portant nomination de Isaac Zida comme ambassadeur aux Etats Unis d’Amérique. Le mouvement invite, par cette occasion, la population à ne pas se laisser manipuler par les excès et outrances de certaines personnes, dont le but est de les envoyer dans la rue.


Selon le Coordonnateur du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme (M-PRSCA), Idrissa Nogo, l’ex premier ministre Yacouba Zida est un citoyen ordinaire. S’il y a des éléments de preuves irréfutables avérées contre lui, il faudrait les verser à la justice, au lieu de vociférer comme s’il était déjà formellement inculpé. Il explique que quelques jours avant la fin de sa fonction,l’ex premier ministre Yacouba Isaac Zida a adressé une lettre à l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de la Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) pour lui solliciter un audit politique sur la période de la transition.

Il aurait d’ailleurs soutenu en son temps que « Si mon propre nom est cité dans une affaire, je vais démissionner et aller répondre. Je me mettrai à la disposition de la justice pour que la vérité soit faite. Personne n’est au-dessus de la loi »

S’agissant des parcelles de Ouaga 2000, le Mouvement estime qu’il est reproché abusivement à Yacouba Isaac Zida d’avoir profité de sa position pour opérer un « trafic de parcelles sur fond de fraude, de spéculation foncière et de bradage du patrimoine national ». D’aucuns disent que le prix initiale du terrain est de 313 920 000FCFA, à raison de 40 000FCFA/m2et Zida l’a acheté à seulement 62 784 000FCFA en raison de 8000FCFA /m2.

Le mouvement met en exergue l’article 73 de la constitution, qui souligne qu’aucun membre du gouvernement, durant sa fonction, ne peut prendre part aux marchés et aux adjudications passées par l’administration, ni acheter ou prendre à bail tout ce qui appartient au domaine de l’Etat. Mais cet article précise que la loi prévoit les cas où il peut être dérogé à cette disposition. Le M-PRSCA invite donc la population à attendre que la justice confirme si Yacouba Zida a fait entorse aux dispositions de la constitution et à la Haute cour de justice, ou si, au contraire, la loi lui confère le droit de « déroger à ces dispositions ».

« Une haine viscérale contre Zida »...

En ce qui concerne les déclarations de soupçons de blanchissement de capitaux, Idrissa Nogo déclare que le rapport ne parle d’abord que de « soupçons de blanchissement de capitaux ». Ni les autorités de la transition, ni particulièrement Yacouba Isaac Zida ne sont cités formellement dans ces supposés transferts et versements douteux d’argent. Aussi, l’enquête parle à la fois de blanchiment de capitaux et de financement de terrorisme opéré à l’intérieur et à l’extérieur du Burkina. C’est donc dire que les supposés auteurs de ces mouvements de capitaux suspects peuvent être à la fois les autorités de la transition, les anciens « patrons » du gouvernement de Blaise Compaoré.

Le troisième sujet abordé est l’annulation du décret portant nomination de Yacouba Isaac comme ambassadeur du Burkina Faso aux Etats Unis. Le M-PRSCA pense que, soit l’acte est jugé politiquement opportun, dans ce cas on le rend légal en le publiant et en le gardant, soit il est sans objet et on ne le publie pas. Le gouvernement de Roch est à la fois le juge de la légalité de cet acte si controversé. Il ya administrativement et, juridiquement, une entorse opérée par le gouvernement et un tort causé à Zida.

Et cela s’appelle du faux en écriture publique, en droit, selon les conférenciers, qui estiment que cette vague de reproches, en dénonciation calomnieuse, qui est faite à l’ancien premier ministre, cache une haine viscérale et une détermination obsessionnelle que nourrissent et continuent de nourrir les anciens barons de la IVème République...

Emilienne Kaboré

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