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Situation nationale : L'heure du nettoyage ?

| 20.11.2014
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Jean Christophe Ilboudo - Ex-DG de la SONABEL
© Crédits Photo : DR
Jean Christophe Ilboudo - Ex-DG de la SONABEL
Un soleil nouveau, inspiré par la démocratie, la justice et la cohésion s'est levé sur le Burkina Faso. Aujourd'hui, le peuple burkinabè a su surpasser les tergiversations pour faire preuve de maturité et d'intégrité et s'atelle à assumer ses responsabilités face à l'histoire.

Après les violentes manifestations que le pays a connues, le calme est de retour avec à la clé, un président de la transition désigné par consensus et installé dans ses fonctions conformément aux clauses de la Charte. Les institutions républicaines se remettent en place et le pays peut dorénavant renouer avec ses partenaires diplomatiques et économiques. La tempête qui a failli faire sombrer le navire Burkina est donc passée, emportant avec elle nous l'esperons, certains vices etc. Comme le déclarait le Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida lors de la signature de la Charte de la transition: "les forces vives et les forces de défense et de sécurité ont su donner la réplique (...) afin de bâtir une nation libre, forte, solidaire et prospère». En attendant la mise en place effective du gouvernement, les autorités en place ont affiché leur ambition de ne plus laisser libre cours à des pratiques qui ont gangrené le pays et qui ont été à l'origine de la crise que le Burkina Faso a vécue en fin octobre 2014. Déjà, des décisions mettant fin aux fonctions de certains responsables ont été prises. A commencer par l'épisode des directeurs généraux de la SONABEL et de la SONABHY, deux grosses pointures dans le cercle des sociétés d'Etat. C'est un signal fort de la rigueur que les nouvelles autorités entendent faire régner au «pays des Hommes intègres». Ces sociétés qui constituent des pôles stratégiques du pays doivent certainement être dépoussiérées. Après avoir «décagnoté» les patrons de ces sociétés, l'épée de Damoclès a frappé les conseils des collectivités territoriales. Les élus communaux et régionaux ont été démis de leur fonction. Un balayage qui semble déjà aller avec le vœu des populations qui avaient déclaré Persona non grata certains de leurs élus. Les prochaines actions du Lieutenant-colonel nommé, mardi 18 novembre, au poste de Premier ministre, sont donc très attendues. Certaines personnes pensent à un nettoyage du fichier électoral afin que celui-ci soit véritablement limpide, afin de conduire le pays vers des élections démocratiques qui vont lui donner une chance de poursuivre son développement au plan social économique et politique. Au besoin, engager de fortes réformes dans les jours à venir dans un esprit de redonner un souffle nouveau au système de gestion des biens publics. Le peuple, dans sa logique ne veut plus vivre ce qu'il a vécu depuis près de trois décennies veillera au grain. Certains ont salué l'occupation de la primature par celui qu'ils appellent "l'homme fort des temps forts." Reste à ce que l'officier supérieur forme son gouvernement et continue de faire la lumière dans les coulisses des services publics. De ce fait, il faut placer des hommes capables d'user de leurs compétences pour gagner le combat du développement qui nous attend. C'est cette dimension de la transparence dans la conduite des activités au sein de l'appareil d'Etat qui va déclencher la marche du pays vers un avenir radieux. En attendant que les jours à venir définissent davantage le rythme de la nouvelle locomotive, une chose est sûre : rien ne sera plus comme avant.


Wanlé Gérard COULIBALY
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