Simon Compaoré, un visionnaire et un homme de cohérence

| 27.11.2014
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Simon Compaoré, un visionnaire et un homme de cohérence
© DR / Autre Presse
Simon Compaoré, un visionnaire et un homme de cohérence
Quoi qu'on puisse dire de cet homme, Simon Compaoré, ancien bourgmestre de la capitale du Burkina, fait partie du cercle très restreint des personnes qui font de la cohérence et de la prospective, deux valeurs cardinales. Il a donné à notre capitale un label de reluisance, un visage de métropole africaine. Sa brigade verte, une idée originale, est une invention de son cru, qui a frappé l'imaginaire de bien des maires d'Afrique et de l'Europe.

Rarement dans l'histoire de la Haute-Volta et du Burkina, on trouvera un bourgmestre qui a « cravaché » avec autant d'abnégation et de volontarisme. S'il a butté sur certains de ces projets sociaux comme la fermeture des chambres de passe, c'est sans aucun doute parce que notre société elle-même y tenait comme à la prunelle de ses yeux. La lettre de Simon Compaoré, adressée à Blaise Compaoré, relativement à la volonté de ce dernier de violenter et de violer la Constitution, était une alerte qui a été malheureusement dédaignée par l'ancien chef de l'Etat. On sait désormais ce qui lui en a coûté. Simon Compaoré fait partie de cette pléiade de Burkinabè dont l'image restera pendant longtemps, très longtemps, dans la mémoire et le subconscient de ses contemporains et des bâtisseurs des temps à venir. Certes, cet homme n'est pas un ange. Existe-t-il d'ailleurs des anges sur terre ? Simon a des défauts, mais il a aussi des qualités. Celles intrinsèques et celles de ses défauts. Il est très probablement meilleur que ceux qui sont prompts à lui jeter la première pierre. Dans sa gestion à la CGP ou à la Mairie, peut-on affirmer avec une certitude absolue, qu'il a « gaffé » ? Si c'était le cas comme certains Burkinabè ont pu le penser, le régime de Blaise Compaoré, sans aucun doute, aurait travaillé à le détruire sitôt après son départ du CDP. Un départ qui, combiné avec celui d'autres camarades, a rendu inexorable l'affaissement et la destruction du système Compaoré. Si ce système ne s'est pas avisé de le broyer, c'est sans doute parce qu'il n'avait aucun grief matériel contre l'homme. A moins qu'on ne croit à l'extrême magnanimité du système Compaoré. Ce qui semble bien relever de l'ordre de l'invraisemblable, au regard de la qualité morale du régime.

 

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