Signature de la Charte de la Transition: « C’est le peuple burkinabè qui a gagné » Lt-col Yacouba Zida

| 17.11.2014
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Signature de la Charte de la Transition: « C’est le peuple burkinabè qui a gagné » Lt-col Yacouba Zida
© DR / Autre Presse
Signature de la Charte de la Transition: « C’est le peuple burkinabè qui a gagné » Lt-col Yacouba Zida
Soixante-douze heures après son adoption à l'unanimité, les forces vives de la nation burkinabè, se sont donné rendez-vous ce dimanche 16 novembre pour parapher ce document qui fait désormais office de feuille de route devant encadrer la transition civile en gestation au Pays des Hommes intègres. Cette cérémonie, qui eu pour cadre la Maison du peuple de Ouagadougou, a été marquée par la présence de plusieurs personnalités du monde diplomatique, des organisations internationales et interafricaines, politiques et de plusieurs responsables de la société civile.


Le présidium lors de l'exécution du Ditanyé

C'est une Maison du peuple envahie au trois–quart qui a été le théâtre de cette cérémonie de signature de la Charte de la Transition par les forces vives et les forces armées nationales, encore appelée Forum des forces vives et des Forces armées et de sécurité pour l'approbation de la charte de la transition. Pour la cause, toutes les composantes de la société burkinabè étaient représentées.

Au présidium et aux côtés du Chef de l'Etat, Yacouba I. Zida, le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré, le Dr Luc Marius Ibriga, les chefs religieux et coutumiers ainsi que le représentant des autres partis politiques en la personne de Amadou Dabo par ailleurs vice-président de l'UNDD.

Après l'exécution du Ditanyé, salué par des acclamations, c'est Ablassé Ouédraogo, en sa qualité de rapporteur de la commission de rédaction de la charte, qui ira au parloir pour en livrer in extenso le contenu.

A l'issue de cette étape, viendra la signature officielle du document par les parties. A cet exercice, c'est le Chef de file de l'opposition, qui apposera en premier sa signature sous les applaudissements. A sa suite et tour à tour avec la même ambiance, le représentant des autres politiques Amadou Dabo, le Dr Luc Marius Ibriga au nom des organisations de la société civile et le pasteur Henri Yé. Pour clore cette série de signature, c'est le Lieutenant-colonel Zida qui, au nom des Forces armées nationales, apposera sa signature. Par ce geste, fortement salué par un standing ovation de près d'une minute, les protagonistes marquent leur entière adhésion aux dispositions de la charte qui définit les contours de la transition.

Zéphirin Diabré a été le premier à apposer sa signature sur la charte

Prenant la parole avant la fin de la cérémonie, l'actuel chef de l'Etat, après la minute de silence observée en la mémoire des victimes de l'insurrection populaire du 30 octobre dernier, dira qu'une journée nationale d'hommage est envisagée pour elles. Conscient des divergences qui ont émaillé l'adoption de cette charte, le Lieutenant-colonel Zida saluera l'esprit de «patriotisme» qui a guidé les acteurs durant les travaux.

Pour lever toute équivoque sur les «accusations de confiscation du pouvoir par l'armée distillées dans l'opinion», le Lieutenant-colonel Zida, rassure: «Votre armée est et restera républicaine. Elle aura pour service de défendre les intérêts supérieurs de la Nation burkinabè et veillera à la sécurité des personnes et des biens».

Dans sa lecture des évènements qui ont conduit à la reddition de Blaise Compaoré, Isaac Zida, tout en pointant du doigt la «forfaiture» dont s'est rendu coupable l'ex-président, appellera les hommes politiques, toutes tendances confondues, à «écouter la voix de leurs peuples, au risque de subir leur colère» avant de conclure qu'aucune formation politique et organisation de la société ne saurait revendiquer la révolution 30 octobre. Pour lui, c'est le peuple burkinabè dont la jeunesse est le fer de lance qui est vainqueur. Ainsi, en entendant de connaître le nom de celui qui aura la lourde tache de mener la transition, la charte comme le stipule son article 24, est entrée en vigueur après cette cérémonie de signature.

W. DAVY

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