La crise ouverte depuis ce mercredi entre le Régime Sécurité Présidentielle (RSP) et le Premier ministre burkinabè Isaac Zida semble arriver à son terme. Après moult tergiversations, le RSP renonce à réclamer la démission du Premier ministre. Ce dernier, de son côté, s'engage à ne pas dissoudre le RSP.

En dépit de cette amorce de consensus, les membres de la RSP souhaitent la démission des autres militaires du gouvernement. En revanche, de nouvelles nominations au sein de la RSP auront lieu. Un comité a par ailleurs été mis en place afin de redéfinir son rôle.

Le RSP critiquée

Le RSP fait l'objet de nombreuses critiques depuis l'appel qu'elle a lancé en faveur de la démission d'Issac Zida. Ainsi Amnesty International et plusieurs organisations de la société civile ne cautionnent pas son acte et par conséquent demandent la dissolution du corps d'élite.

Le mouvement du Balai citoyen qui salue le volte-face de la RSP, tient tout de même à préciser par la voix de son porte-parole au micro de RFI « qu'il faut que le régiment comprenne qu'ils doivent rentrer dans le train de la démocratie. Nous disons que c'est une tentative de sabotage, c'était un coup d'Etat manqué, si on peut le dire ainsi. Cela doit s'arrêter ».