Pour le Président du Faso, la présence du Président béninois au Burkina s’inscrit en droite ligne des nombreux soutiens que le pays a connus depuis l’attaque terroriste du 15 janvier 2016.
Le Président Roch Marc Christian KABORE s’est donc réjoui de cette visite qui, a-t-il dit, fait honneur au Burkina et à toute la sous-région : « C’est une visite qui nous va tout droit au cœur parce que l’évènement que nous avons vécu au Burkina Faso est un évènement inédit. Nous avons subi pour la première fois en plein centre-ville, une attaque terroriste qui a fait 29 victimes de nationalités différentes, beaucoup de destructions, beaucoup de blessés et il était vraiment souhaitable que nous ayons du réconfort de nos frères et des pays amis. C’est vrai que nous avons reçu beaucoup de messages de soutien, de compassion, de condoléances, et cette venue du Président Boni YAYI au Burkina nous réconforte beaucoup parce qu’il est venu au nom du peuple béninois et au nom des Chefs d’Etat de la sous-région. C’est une visite qui nous honore et nous la saluons à sa juste valeur ».
Face à cette attaque, le Burkina ne restera pas les bras croisés. Le Président du Faso a donné quelques indications sur les mesures sécuritaires qui sont en train d’être prises ; aussi, a-t-il fait comprendre avec force que le pays est en marche et ne déviera point de cette marche vers le développement : « Je dis que l’histoire du peuple burkinabè a toujours été une histoire tumultueuse et nous n’avons jamais plié l’échine par rapport à nos défis. Je dirai encore une fois, que face au terrorisme, nous n’allons pas plier l’échine. C’est pour ça que, étant une première dans notre pays, nous avons décidé de renforcer toutes les mesures de sécurité dans nos hôtels, à savoir, la nécessité de mettre un portique pour les contrôles, la nécessité d’être beaucoup plus rigoureux lorsque nous recevons des clients dans l’hôtel. La nécessité aussi pour qu’ils s’inscrivent sur les fiches mais que nous ayons une photocopie de leur pièce d’identité. On doit également renforcer les fouilles à la frontière, les fouilles à l’entrée de nos villes, dans tous les quartiers jugés dangereux. Je dirai que nous avons décidé de mettre au centre de nos préoccupations, la lutte contre le terrorisme qui aujourd’hui a gagné le Mali, le Niger le Burkina Faso. Mais à qui le tour demain » ?
Selon le Président du Faso, « la lutte contre le terrorisme doit se mener de concert avec les autres pays engagés dans le même combat ». La lutte contre le chômage et l’emploi des jeunes doivent être aussi les préoccupations des dirigeants dans cette lutte ; le Président KABORE l’a dit en ces termes: « il est nécessaire que nous puissions mutualiser nos moyens, l’information d’abord, puis les renseignements et que nous puissions également mutualiser nos moyens militaires pour pouvoir traiter ce dossier avec la plus grande efficacité en accord avec tous les pays amis de par le monde. Je crois que ce danger est bien perçu. Il est évident que les Etats ont des rôles à jouer également, parce que la lutte que nous devrons mener physiquement contre le terrorisme c’est également tout le travail de développement que nous devrons faire. Il faudrait que la jeunesse puisse avoir du travail, puisse s’impliquer dans le développement des Etats. Faut-il encore avoir la paix pour pouvoir faire le développement. Nous devrons nous battre sur ces terrains. Nous sommes conscients que les Etats africains ont un rôle important à jouer pour le développement, pour l’intégration de la jeunesse aux activités de développement».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso
