Dites-nous le pourquoi de cette rencontre?
Roch Marc Christian Kaboré: Nous nous sommes réunis pour faire le point sur nos activités à venir, surtout féliciter l'ensemble des camarades pour avoir eu le courage patriotique de participer à ce mouvement au sein du parti. Il s'agit de l'intérêt du Burkina Faso, de la paix sociale, de la stabilité dans notre pays, et de la conservation des acquis aussi bien démocratiques, économiques qu'au plan social depuis l'avènement de l'Etat de droit dans notre pays, voilà l'objet de notre rencontre.
A quand la création de votre parti politique?
Pour l'instant nous n'en sommes pas à ce stade. En temps opportun, vous serez informés.
Vous rappelez-vous de vos propos ou vous défendiez l'argument selon lequel l'article 37, qui limite à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandats présidentiels, était anti démocratique?
Je réponds simplement que l'erreur est humaine et qu'en tout état de cause, je fais mon mea-culpa en ce qui concerne ces affirmations. Ce qui est important, ce n'est pas de voir l'erreur qui a été commise, mais c'est de voir aujourd'hui que plus que jamais, nous considérons qu'il faut faire l'économie des reformes concernant l'article 37 et la mise en place du Sénat.
De façon claire, est-ce à dire que vous êtes contre la modification de l'article 37?
Pour nous, il n'y pas de possibilité de modifier l'article 37
Vous n'avez rien contre Blaise Compaoré?
A titre personnel, nous n'avons rien contre Blaise Compaoré ni contre un militant du CDP. Ce n'est pas un problème de personnes. Nous avions un problème au sein de notre parti pour des raisons des politiques. On nous demande parfois mais pourquoi maintenant? Pour nous, chaque chose à son temps et pour nous, le moment est venu d'apporter notre modeste contribution au débat.
Etes-vous prêts à la discussion avec Assimi Kouanda (le Secrétaire exécutif national du CDP, Ndlr)?
Nous sommes prêts à toute discussion avec tout le monde.
Participerez-vous à la marche du 18 janvier prochain avec l'opposition?
La marche du 18 janvier c'est dans quelques jours. Vous aurez l'occasion de le savoir.
Nous voulons le savoir maintenant...
Vous le saurez, ne vous en faites pas.
Etes-vous prêts à revenir dans le parti, à discuter avec Assimi Kouanda?
Si on devrait revenir au sein du parti, il y a bien longtemps que nous aurions discuté. C'est parce que nous n'avions pas pu mener ce débat au sein du parti que nous sommes partis. Nous pourrions nous rencontrer dans un autre cadre. Nous discuterons en ce moment de parti à parti.
Et le chef de file de l'opposition politique? Etes-vous prêts à le rencontrer?
Naturellement, nous allons rencontrer tout le monde. Nous expliquerons pourquoi nous sommes partis, pourquoi notre mouvement, quel rôle nous entendons jouer au plan national.
Quand vous avez rencontré le président Blaise Compaoré, qu'est-ce que vous lui avez dit?
Les problèmes que nous avons évoqués sont les problèmes que nous avions avec le CDP. Je ne suis pas autorisé à vous dire ce que nous avions dit à Blaise Compaoré
On a ouï dire que certains de vos camarades qui sont députés sont prêts à vous rejoindre?
L'histoire nous dira.