Le président Roch Kaboré, qui s’exprimait devant ses compatriotes résidant au Mali en marge du 27è sommet France-Afrique, a d’abord préconisé la mutualisation des moyens et des Forces au niveau régional.
A cet effet, une rencontre aura lieu le 24 à Niamey entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso pour définir les conditions dans lesquelles des patrouilles mixtes seront menées le long de leurs frontières communes, a indiqué le président du Faso.
«Nous avons également pris l’engagement d’équiper nos Forces armées, à leur donner les moyens pour assurer la sécurité du territoire; mais également à rechercher des moyens pour que nous puissions avoir des hélicoptères qui nous permettent d’assurer une sécurité aérienne», a-t-il ajouté.
Aussi, le chef de l’Etat a-t-il requis la franche collaboration des populations avec les Forces armées, particulièrement sur le plan des renseignements.
«Chaque fois qu’on voit quelque chose de suspect, il faut rendre compte aux Forces de sécurité pour que les dispositions utiles soient prises», a-t-il préconisé.
Le président Kaboré a fait remarquer que dans la lutte contre le terrorisme, le délit de faciès n’est plus d’actualité.
«Quand on parle de délit de faciès c’est (pour) quelqu’un qui est différent de nous. Le terrorisme s’est s’adapté. Il a recruté des éléments locaux. Ce sont nos propres frères, nos cousins. Il n’y a pas de faciès différents. C’est ça qui rend le combat plus pernicieux», a-t-il expliqué.
Le Burkina Faso a subi entre avril 2015 et décembre 2016, une dizaine d’attaques terroristes, particulièrement près de la frontière malienne, qui ont tué une soixantaine de personnes et provoqué autant de blessés.
Agence d’Information du Burkina
Tilado Apollinaire ABGA
Envoyé spécial à Bamako