Si ce projet de loi est adopté, le mandat du président du Faso sera de cinq ans renouvelables deux fois. Autrement dit, un président élu peut passer quinze ans au pouvoir tant que les Burkinabé lui accordent leur confiance. En outre, l'article 37 sera sacralisé. Autrement dit, au même titre que la nature et la forme républicaine de l'Etat ; le système multipartiste et l'intégrité du territoire national, il fera partie des dispositions inscrites à l'article 165, donc non modifiable. S'il n'obtient pas le nombre de voix requis pour être adopté directement à l'Assemblée, il sera soumis au référendum.
Notons que l'opposition politique s'oppose à la révision de cet article qui doit permettre à Blaise Compaoré de se représenter en 2015 et 2020, s'il le veut. Puisque, la loi, si elle est adoptée s'applique au mandat en cours.
Par ailleurs, une folle rumeur disait hier en milieu de journée que le député Célestin Boyo Koussoubé de l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), élu dans le Houet, a démissionné. Faux, a démenti l'honorable député auprès de certains de nos confrères. A noter que l'ADF/RDA a accepté ce compromis historique qui permet d'aller au référendum et au vote direct de la loi. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), fort de ses 70 députés, et le groupe parlementaire Convention des forces républiques (CFR) comptant 10 députés, peuvent donc compter sur cet allié qui totalise 18 députés. La voix du député de l'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) vient porter ce nombre à 99 voix. Contre 28 pour l'opposition.