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Rencontre du président Blaise Compaoré avec les partis politiques : Les réactions

| 25.09.2014
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Rencontre du président Blaise Compaoré avec les partis politiques : Les réactions
© DR / Autre Presse
Rencontre du président Blaise Compaoré avec les partis politiques : Les réactions
Suite aux rencontres qu'a eues le président Blaise Compaoré respectivement avec la majorité, l'opposition et le Front républicain, des membres de délégations se sont exprimés. Ce qu'ils en pensent!

Herman Yaméogo, porte-parole du Front Républicain

«C'est grâce au dialogue que nous avons connu cette longue période de stabilité»

«C'est un entretien qui a pris du temps mais qui était tellement riche. Le chef de l'Etat a exposé son souci de voir les politiques se retrouver pour faire de belles propositions afin que nous puissions remettre la machine de la réconciliation en marche. Nous avons saisi l'occasion pour le remercier parce que nous constatons que le dialogue est une tradition au Burkina Faso. C'est grâce au dialogue que nous avons connu cette longue période de stabilité. Vous vous souviendriez qu'à Gaoua, on a lancé un appel au dialogue.

C'est une victoire pour nos autorités coutumières et religieuses, pour tous ceux à qui nous avons rendu visite et qui ont tous demandé de privilégier le dialogue. Je pense au cardinal, au Mogho Naaba etc, qui nous a soumis des poèmes sur le dialogue, sur la paix. Aujourd'hui nous sommes sur la voie de conclure un dialogue des braves. Le Front Républicain y va avec sérénité.Nous vivons un grand moment politique au Burkina Faso. Dès lors qu'on accepte d'aller audialogue, on accepte d'avancer. C'est suffisamment incompréhensible d'accepter le principe d'un dialogue et d'être campé sur des positions. Je crois que nous pouvons nous surmonter, faire comme les devanciers qui ont connu des crises dans ce pays-là. Mais c'est parce qu'ils ont accepté de dialoguer que la paix est dans le pays. Que chacun en fasse un maitre mot parce que le dialogue c'est le cœur, la base et la substance de la démocratie. Le Burkina Faso n'est pas le seul pays où la question de lois sepose. Il y en a un peu partout.C'est normal mais je pense qu'il faut que l'appareil d'Etat fonctionne. Il fallait donner suffisamment du temps au champ de la réflexion pour qu'on puisse avoir quelque chose de consensuel».

Arba Diallo, président du PDS/METBA, membre du CFOP

« C'est le président Blaise Compaoré lui-même qui va arbitrer»

«Nous sommes venus rencontrer le président du Faso comme il l'a souhaité. Personne de nous n'a intérêt à laisser ce pays gâcher ce qui a été déjà fait. Et c'est un peu dans cette perspective que nous avons accueilli la proposition du chef de l'Etat de créer un nouveau forumet voir ensemble, opposition et majorité, comment on peut trouver une solution pour que le pays avance. Il n'y a pas de médiation, c'est le chefde l'Etat lui-même qui est médiateur. C'est lui qui va arbitrer et on verra comment on pourra évoluer.A priori Il ne sert à rien de dire qu'on ne va pas réussir. Il faut tenter, si ça marche tant mieux dans le cas contraire on est en politique».

Bénéwendé Sankara, UNIR/PS, membre du CFOP

«Nous nous inscrivons dans notre rôle constitutionnel»

«Nous attendons d'avoir un canevas de discussion et vous serrez naturellement informés. Quand nous marchons, quand nous faisons des meetings, c'est une façon de nous exprimer. Et venir à la présidence du Faso et dire au chef de l'Etat qui est le garant de l'unité nationale ce que nous pensons, nous nous inscrivons dans notre rôle constitutionnel».

Ablassé Ouédraogo, Faso Autrement, membre du CFOP

«Une nouvelle concertation aura lieu entre l'opposition et la majorité présidentielle pour évoquer tout ce qui concerne la vie de la nation et qui peut faire l'objet de crise. Attendons ce jour».

Zéphirin Diabré, président de l'UPC, chef de file de l'opposition

« C'est un dialogue ferme sur nos convictions »

«Le président du Faso a proposé qu'on instaure un dialogue entre l'opposition et la majorité sous son égide afin d'évoquer les questions qui touchent à la vie de la nation. Sur le principe, fidèle aux valeurs auxquelles nous croyons, l'opposition ne refuse pas de rencontrer la majorité pour échanger, d'autant que s'il y a des questions qu'on peut résoudre pour que le pays avance, c'est une bonne occasion. Mais, c'est aussi l'occasion pour nous de dire et de redire nos positions sur les points qui divisent actuellement le pays. A savoir, la question du sénat et de la modification de l'article 37. La position de l'opposition est restée toujours la même; nous sommes fermement opposés à toute révision de la Constitution pour sauter le verrou de la limitation des mandats. Et nous sommes fermement opposés à la mise en place d'un sénat. Nous attendons d'être à nouveau recontactés afin d'être situés sur la date de la rencontre. Notre pays a plusieurs questions qui peuvent faire l'objet de concertations par exemple les questions liées à la loi fondamentale et même les revendications de l'opposition qui n'avaient pas eu gain de cause etc. Si c'est pour parler de tout ça il n'y a pas de raison de refuser la concertation. Le dialogue opposition-majorité fait partie du jeu républicain et démocratique. Au CCRP, l'opposition n'y était pas parce que nous avions remis en cause le format, les méthodes et les décisions auxquelles ils sont parvenues. Cette fois-ci, on ne nous a pas présenté un cadre préétabli et on souhaite que dans le cadre d'un échange avec la majorité, on définisse nous-mêmes le cadre, les modalités dans lesquelles on pourra échanger. C'est un dialogue ferme sur nos convictions».

Amadou Diemdjoda Dicko, membre de la majorité présidentielle

«Nous savons que chacun a ses positions, mais il faut concilier les positions»

«Dans une République si les fils ne se parlent pas, on peut arriver à tout. C'est pourquoi le chef de l'Etat a décidé de rencontrer les acteurs politiques du pays. Ainsi, un cadre de concertation sera ouvert dans les jours à venir et qui concernera l'opposition et la majorité. Il va falloir attendre que la rencontre avec l'opposition ait lieu. On va se parler d'abord et à l'issue de cela des conclusions seront tirées, mais il est difficile, au moment où les gens sont en train d'échanger, de tirer une conclusion. Nous savons que chacun a ses positions, mais il faut concilier les positions pour arriver à la paix. En ce qui me concerne, chaque parti à sa position. C'est la raison pour laquelle nous allons au dialogue et ensuite nous tirerons des conclusions».

Assimi Kouanda, SEN du CDP et porte-parole des partis de la mouvance présidentielle

«Nous avons répondu à l'invitation du président du Faso, qui a conviéla classe politique nationale à un cadre d'échanges. Nous avons salué cette idée et ce cadre proposé. Vous avez vu qu'à chaque fois les formations de la majoritése sont toujours montrées très engagées et déterminées à soutenir toute proposition, tout cadre qui viendrait pour renforcer la stabilité au Burkina Faso, renforcer le dialogue et la paix dans notre pays. C'est pourquoi, nous saluons cette initiative du président du Faso. Nous avons écouté le président et nous lui avons assuré de notre fidélité, de notre loyauté, de notre soutien, dans sa volonté de trouver une solution à la crise par la concertation».

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