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Région du Sud-Ouest: une conférence pour expliquer la nécessité d’une 5e république

| 03.07.2015
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© © Photo : DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le Conseil national de la Transition (CNT) a organisé une conférence publique sur la Constitution, le samedi 20 juin 2015 à Gaoua. Il a avait pour but de recueillir les opinions pour la recherche d'un nouvel ordre politique.


Pour le communicateur, Abdoul Karim Sango, avec les différentes séances de débats organisés autour de la Constitution, il a été senti le besoin d'expression des populations d'où cette rencontre du samedi 20 juin 2015 dans la cité du Bafuji.«Il est important, car parler de la Constitution, c'est se réunir pour discuter des fondements de l'Etat», a-t-il déclaré. De son avis, le malheur ou le bonheur des citoyens d'un pays dépend de la manière dont la Constitution est établie. Il a ajouté que la solidité de l'Etat est fonction de celle de sa Constitution. C'est pourquoi selon lui, beaucoup de pays africains sont dans une situation instable. «Ces pays sont en crise parce qu' il y a des problèmes avec les institutions», a-t-il dit. Passer à la 5e République ne veut pas dire que la Constitution de 1991 n'a pas de mérite. Loin s'en faut, M. Sango pense qu'elle a des atouts du point de vue de la définition des libertés. Aujourd'hui au Burkina Faso avec les événements des 30 et 31 octobre derniers, c'est dans l'aspiration à une société plus égalitaire où il y a plus de justice sociale que les Burkinabè se sont soulevés. C'est pourquoi, le conférencier pense qu'il est nécessaire de doter le pays d'une Constitution à la mesure des motivations ayant amené le peuple dans la rue. «Nous pensons que les Burkinabè aspirent à une société plus égalitaire, une société où il y a plus de justice sociale, où les institutions sont au service de l'intérêt général», a-t-il indiqué. M. Abdoul Karim Sango a laissé entendre que les constitutionnalistes les plus compétents du Burkina Faso pensent qu'à la faveur de l'insurrection populaire, il est important de passer à une autre république. «Cela ne veut pas dire que nous faisons table rase du passé, mais que nous tirons les bonnes leçons des pratiques d'hier pour envisager l'avenir», a-t-il conclu. Pour cette participante, Glade Bayala, cette réunion est la bienvenue car elle a permis à tout un chacun de porter un regard sur la Constitution du Burkina Faso. «Je suis partante pour la 5e République. Je pense qu'il faut une véritable séparation de pouvoir dans le pays des Hommes intègres, et empêcher que la Constitution soit révisée facilement», a-t-elle signifié. Pour le représentant du Conseil national de la Transition (CNT) Hervé Ouattara, cette rencontre a pour objectif de voir comment le public apprécie les différentes réformes concernant notre Constitution. «Nous avons souhaité organiser un grand débat pour nous enquérir des préoccupations de la population afin d'aller à la 5e République, tout en prenant en compte les aspirations du peuple burkinabè», a-t-il dit. Par ailleurs, il a indiqué être satisfait des échanges car pour lui, ils traduisent la volonté du peuple d'aller de l'avant.

Evariste YODA

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