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Rapport circonstancié sur la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles : les travaux se dérouleraient normalement
Sur instruction du Chef de l'Etat Blaise COMPAORE, le comité de suivi de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles est de nouveau à pied d'œuvre depuis le 16 août 2013 afin de produire « un rapport circonstancié » sur la mise en œuvre des dites reformes. Nous avons rendu visite à ce comité vendredi 23 août au quartier Ouaga 2000. Les travaux se dérouleraient normalement.
A l'abri des regards indiscrets dans une villa R+2 au quartier chic de Ouaga 2000, les membres du comité de suivi, de mise en œuvre des reformes consensuelles issues des travaux du Conseil Consultatif sur les Reformes Politiques(CCRP) épluchent les propositions des différentes composantes de la société burkinabè.
Au nombre des réformes issues des travaux du CCRP, le sénat qui cristallise les passions. Coutumiers, religieux, opposition ont à cor et à cri fait savoir leur position dans les colonnes de la presse ces derniers temps.
Des positions contradictoires pas toujours en phase avec la volonté de la majorité. Une majorité qui le 21 mai dernier a voté la loi ouvrant l'instauration d'une 2ème chambre du parlement.
C'est dans un contexte de climat social marqué par des marches et contremarches des pros et anti-sénat que le chef de l'Etat Blaise COMPAORE a travers un communiqué daté du 12 août a fait injonction au comité de produire « un rapport circonstancié » sur la mise en œuvre des reformes consensuelles.
Interrogés vendredi dans la matinée au siège du secrétariat permanent des réformes politiques, des membres du comité ont fait savoir que tout se passait bien.
C'est du moins l'avis de Maxime KABORE président du Parti Indépendant du Burkina (PIB) pour qui les travaux se déroulent normalement. « Nous travaillons avec sérieux et responsabilité. Nous avons conscience de la mission qui nous a été confiée. Nous allons l'accomplir de façon à rendre un rapport circonstancié. Toutes les composantes sont présentes dans le comité de suivi » renchérit-il.
Dans la matinée, ils arrivaient au compte-goutte, les membres de ce comité à leur lieu de rencontre.
Dans la même veine, Sébastien OUEDRAOGO de la majorité note que le comité est en train d'analyser les propositions de 6 composantes qui ont déjà fait parvenir leur position.
Le rapport du comité est attendu par le chef de l'Etat le 31 août prochain et partant de la population burkinabè désireuse de savoir quel sort sera réservé au sénat.
Un sénat dont les 39 membres issus des collectivités territoriales sont déjà connus à l'issu du scrutin du 28 juillet dernier. Il en de même des sénateurs issus de la diaspora.
Pour le vice-président chargé de la centralisation des propositions des différentes composantes, Amadou DABOU « cette journée de vendredi est la première réunion du comité restreint chargé de recueillir les propositions devant permettre de produire le rapport d'étape demandé par le chef de l'Etat. »
Le sénat sera-t-il suspendu ou supprimé à l'issue de leurs travaux ? Attendons de voir.
Harouna MARE