La cérémonie d’ouverture de ce Sommet extraordinaire de l’Union africaine a été marquée par plusieurs allocutions.
Dans son mot de bienvenue, le Président de la République togolaise M.onsieur Faure GNASSINGBE a traduit son émotion en pensant qu’en ces mêmes lieux (Lomé), il y a 16 ans, les dirigeants africains portaient sur les fonts baptismaux l’UA à la place de l’OUA. « Notre continent s’est donné rendez-vous ici, dans sa volonté de faire face, uni et solidaire, à un défi contemporain majeur : celui de la protection des mers et des océans ainsi que la préservation et l’exploitation judicieuse des potentialités et des ressources dont ils regorgent, dans un environnement en proie à l’insécurité persistante et aux trafics en tous genres », a déclaré le Président togolais. Pour lui, avec la tenue du présent Sommet, les dirigeants poursuivent la quête entamée ensemble plusieurs années en amont, visant à offrir aux fils et filles du continent, un cadre d’épanouissement sécurisé, prospère et intégré. Un tel cadre englobe nécessairement les terres et les mers.
La Présidente de la Commission de l’Union africaine, Madame Nkosazana DLAMINI-ZUMA a pour sa part évoqué les retombés économiques de l’exploitation des mers et des océans en Afrique et la nécessité de les protéger.
Dans la même dynamique, le Président en exercice de l’Union africaine, Monsieur Idriss DEBY ITNO a indiqué que les immenses ressources naturelles et les potentialités économiques que renferme la zone maritime africaine constituent un levier essentiel pour le développement d’une économie bleue dans toutes ses dimensions. « Cet espace vital pour nous-mêmes et pour le reste du monde tend à devenir un lieu de prédilection des activités criminelles de tous genres, en particulier la piraterie, le vol à main armée, le trafic des êtres humains, de drogue, d’armes, la pêche illicite, auxquels s’ajoutent le déversement des déchets toxiques et d’hydrocarbures », a dit le Président tchadien. Selon Idriss DEBY ITNO, ces menaces constituent à la fois une source d’insécurité grandissante et la cause d’un manque à gagner pour le continent estimé à plusieurs milliers de dollars par an. Voilà pourquoi , il a estimé qu’il est urgent d’envisager des moyens de riposte appropriés à l’échelle du continent pour préserver l’espace maritime africain et profiter de ses immenses opportunités. « Dans le même élan, il me plaît de saluer la mobilisation du continent en faveur d’un engagement à long terme et d’une réponse collective et efficace à travers l’élaboration du projet de charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement de l’Afrique dont l’examen et l’adoption est l’objet principal de nos assises », a fait savoir le Président tchadien.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso