Présidentielle 2015 : Macky Sall roule pour Blaise

| 09.10.2014
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Présidentielle 2015 : Macky Sall roule pour Blaise
© DR / Autre Presse
Présidentielle 2015 : Macky Sall roule pour Blaise
S'il décide de briguer un nouveau mandat en 2015, Blaise Compaoré, le président burkinabè, pourra compter sur un allié de choix : Macky Sall. Le 12 septembre à Dakar, le président sénégalais a en effet, reçu Annick Girardin, la secrétaire d'État française au développement et à la Francophonie. Il a expliqué à ses hôtes français que Blaise Compaoré contribue grandement, à la stabilité de la sous-région et qu'il est par conséquent, préférable de le laisser se représenter en 2015.

Une position qui, du reste, n'étonne guère, puisque le même hebdomadaire faisait état, il y a quelques mois, du fait que l'opposition burkinabè n'aurait pas beaucoup de soutiens dans la sous-région. Avec le Malien IBK, on parlait de rapports excécrables avec Blaise, mais ce n'est pas pour autant que le n°1 de l'ex-Soudan français soit avec l'opposition, même si on lui connaît des atomes crochus avec Roch. Le Nigérien Mahamadou Issoufou aussi, ne serait pas un «Blaisiste» fieffé, et l'escale de Hama Plus le mois dernier à Ouaga, dans sa fuite vers Paris, n'a pas arrangé les choses. Et en dépit de son amitié avec Salif Diallo, le «Lion de Tahoua» n'est pas totalement acquis aux opposants burkinabè. Le Togolais Faure Gnassingbé est un partenaire du Burkinabè. On ne lui connaît pas de rapports avec les opposants. L'Ivoirien Alassane Ouattara est totalement acquis à Blaise, d'où sa difficulté à mener la médiation burkinabè. Certes, il semble qu'il apprécie beaucoup Zéph qu'il trouve «bien». Lui et Roch se connaissent via la BCEAO avec le papa Charles Bila Kaboré. Bref, dans les prochains mois, les soutiens se clarifieront.

Mais au-delà, cette prise de position du président sénégalais, après un tête-à-tête avec une officielle française, repose la problématique de la position de la France. Bien sûr, en la matière, il y a la France officieuse et celle officielle, il y a comme ce fut le cas, en Côte d'Ivoire, la position du Quai d'Orsay et celle de l'état-major de l'armée hexagonale, puisqu'à l'extérieur, le poids de Blaise est mesuré à l'aune de ses médiations dans la sous-région.

Alors, par cette position de Macky Sall, la France donnerait-elle un feu orange au chef de l'Etat burkinabè pour rempiler en 2015 ?

Car, politiquement, malgré la coupure du cordon ombilical, rarement transitions démocratiques et dévolutions du pouvoir se font dans l'ex-glacis français, sans que l'ex-métropole ne soit mise au parfum. Et au demeurant, les occupants des palais présidentiels africains, qu'ils soient en début ou en fin de mandat, scrutent les moindres faits et gestes du côté de la Seine. Le Burkina ne dérogera pas à la règle.

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