Un référendum pour modifier l'article 37 est possible, assure Compaoré

| 12.12.2013
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Un référendum pour modifier l'article 37 est possible, assure Compaoré
© DR / Autre Presse
Un référendum pour modifier l'article 37 est possible, assure Compaoré
Le président burkinabè Blaise Compaoré a évoqué jeudi à Dori (Sahel) la possibilité de recourir à un référendum pour modifier l'article 37, limitant le nombre de mandats présidentiels, alors que la société civile et l'opposition y sont catégoriquement opposés.

«Si les acteurs politiques ne s'accordent pas sur la question de l'article 37, le recours au référendum est possible", a déclaré le président Compaoré au cours d'une conférence de presse tenue au lendemain de la commémoration du 53ème anniversaire d'indépendance du Burkina.

Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1987, Blaise Compaoré a effectué deux septennats avant qu'une modification de la constitution instituant un quinquennat ne lui permettre de briguer deux autres mandats dont le dernier s'achève en 2015.

Plusieurs milliers de partisans du président Blaise Compaoré avaient manifesté courant juillet pour réclamer une révision de la Constitution qui permettrait à ce dernier de se représenter.

«La constitution n'interdit pas de modifier l'article 37. (...) S'il n'y a pas de consensus, le peuple souverain sera invité à dire ce qu'il pense», a indiqué le président Compaoré, pour qui l'élection présidentielle de «2015, (c') est encore loin».

Le Sénat, également controversé au sein de l'opinion nationale et de l'opposition, qui y voit un moyen pour Compaoré de préparer sa réélection en 2015, «sera mis en place» a réaffirmé le président du Faso.

Selon lui, il y a un consensus sur sa mise en place et il s'agit aussi de respecter la disposition de la loi fondamentale qui prévoit cette deuxième chambre.

"Je ne sais pas quand on mettra en place le Sénat mais il est inscrit dans la constitution et se mettra en place", a-t-il soutenu.

L'opposition politique a toujours rejeté les propositions du pouvoir sur la mise en place d'un Sénat, soupçonnant le président Compaoré de chercher ainsi à se succéder à lui-même malgré la Constitution.

Boa

 

KOACI

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